En vue de lancer officiellement son rapport annuel 2013 sur la situation de droits humains dans le monde l’ONG Amnesty International (A.I) a organisé une conférence de presse le 27 mai 2013 à son siège. C’était en présence de la présidente d’Amnesty International Mali, Mme Keita Mariam Touré et de nombreux invités.
En effet, cette année, le rapport annuel 2013 d’Amnesty International porte un éclairage particulier sur la question de millions de réfugiés, migrants et des populations déplacées dans le monde.
Lors de cette conférence de presse, l’accent a été également mis sur le cas Malien, un an après le début de la plus grande crise de droits humains marqué par un conflit armé très violant au Nord et un putsch militaire au Sud.
Selon la présidente, Mm Keita Mariam Touré, le Rapport 2013 d’Amnesty International donne, sur près de 400 pages, une vision complète et détaillée de la situation des droits humains dans le monde, et plus précisément dans 159 pays et territoires.
Couvrant la période de janvier à décembre 2012, ce rapport s’intitule : « Un monde de plus en plus dangereux pour les réfugiés et les migrants ».
En ce qui concerne notre pays, le document a rappelé les graves violations des droits humains, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées et torture notamment, commises par les forces de sécurité suite au coup d’Etat de mars 2012.
Dans le nord, des groupes armés se sont livrés à des exactions, dont des violences sexuelles, des homicides délibérés, arbitraires, des châtiments corporels, l’utilisation d’enfants soldats.
Par ailleurs, le rapport 2013 confirme la torture et les exécutions extrajudiciaires de militaires et de policiers par des soldats fidèles à la junte. Plus de 20 autres ont été victimes de disparition forcée après avoir été enlevés de leurs cellules et, à la fin de l’année, on était toujours sans nouvelles d’eux. La junte militaire a arrêté et placé en détention de manière arbitraire des opposants contre le coup d’État.
« Des groupes armés ont commis des atteintes graves au droit international humanitaire en torturant et en exécutant des militaires maliens qu’ils avaient capturés.
On se rappellera toujours du cas de ces dizaines de militaires maliens faits prisonniers à Aguelhok et froidement abattus ou égorgés par les groupes armés en janvier 2012 », a rappelé Mm Keita.
Le rapport 2013 retient aussi la condamnation de 10 personnes à mort par la Cour d’assises siégeant à Bamako dont 4 d’entre elles reconnues coupables d’association de malfaiteurs, de vols qualifiés et de détention illégale d’armes à feu, et deux autres de complicité de meurtre.