Dans la foulée de son investiture pour un second mandat, Ibrahim Boubacar Keïta a reconduit le 4 septembre Soumeylou Boubèye Maïga au poste de Premier ministre. Une nomination attendue, tant « Boubèye » s'est imposé comme un homme clé du régime ces derniers mois.
Quelques heures après avoir avoir quitté le Palais de la Culture de Bamako, où il a prêté serment mardi 4 septembre au matin, Ibrahim Boubacar Keïta a reconduit Soumeylou Boubèye Maïga au poste de Premier ministre et l’a chargé de former un nouveau gouvernement, lequel devrait être connu dans les jours à venir.
Cette confiance renouvelée en « Boubèye » est tout sauf une surprise. Lui-même se voyait d’ailleurs poursuivre en cas de réélection d’IBK : « Pour moi, il serait dans l’ordre des choses de continuer à la Primature », nous confiait-il quelques jours avant la présidentielle.
Sauveur d’IBK ?
Âgé de 64 ans, ce fidèle du chef de l’État avait été nommé Premier ministre le 31 décembre 2017, avec pour objectif principal l’organisation de l’élection présidentielle du 29 juillet. Bien que ses résultats soient toujours vivement contestés par Soumaïla Cissé, donné perdant au second tour face à IBK, le scrutin s’est tenu à bonne date et a été globalement salué par les partenaires étrangers du Mali.
Outre l’organisation de cette élection à haut risque, Soumeylou Boubèye Maïga s’est montré à la pointe sur plusieurs dossiers majeurs, comme l’insécurité dans le Centre, la relance du processus de paix, ou encore les discussions avec les groupes armés du Nord. Un bilan dense qui a, pour de nombreux observateurs, permis à IBK d’être réélu.
Appel au rassemblement
Le Premier ministre a par ailleurs rapidement fait consensus, y compris au-delà des frontières du Mali. Ministres, diplomates étrangers, partenaires financiers et mêmes certains opposants estiment que son action a été globalement positive. « Il a fait plus en sept mois que ses quatre prédécesseurs réunis », souffle-t-on à l’Élysée. Homme de réseau, « SBM » jouit d’une cote de popularité certaine dans les chancelleries occidentales, qui voient en lui un homme capable de pallier les faiblesses montrées par son patron lors de son premier mandat.