La plupart des pays participants à la conférence des parties sur le changement climatique communément appelé COP, ont ratifié l’accord de Paris. Le Mali qui n’est pas resté en marge de cette initiative, a souscrit à cet accord. C’est pour s’inscrire davantage dans cette dynamique du changement climatique et pour lutter contre les effets néfastes du climat que le département en charge de l’Environnement initie chaque année une activité de reboisement. Cette année, c’est au quartier Yirimadio, plus précisément aux abords côté ouest du Stade du 26 Mars que le ministre en charge de l’Environnement, Mme Kéita Aïda M’Bo, a convié lundi ses collègues femmes pour procéder à des plantations de pieds d’arbre d’espèces ombrageuses. La délégation ministérielle était composée, notamment des ministres des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, des Droits de l’Homme, Mme Sangaré Kadiatou Coulibaly, de l’Élevage et de la Pêche, Mme Kané Rokia Maguiraga et du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Samaké Assétou Founé Migan.
Les agents du Service des Eaux et Forêts appelés aussi «soldats de la forêt» étaient venus nombreux pour apporter leur soutien à la cérémonie de reboisement de dizaines de pieds. Ils entendaient par cette mobilisation immortaliser l’instant tout en procédant à la sensibilisation sur la préservation de l’environnement par des plantations d’arbres. Ils sont surtout venus en appui aux activités de leur ministre de tutelle.
Expliquant le sens et le motif de cette mobilisation, Mme le ministre a indiqué qu’il y a trois éléments essentiels à retenir. «Si nous, les femmes du Mali, sommes ici ce matin, c’est d’abord pour la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble. Les arbres que nous allons planter ce matin, contribueront à la paix et la cohésion sociale auxquelles nous aspirons tous maintenant. Cet espace sera dédié aux femmes du Mali, mais, comment nommer désormais cet endroit « espace vert » ou « espace des femmes du Mali», s’est-elle interrogé ?
Son collègue des Infrastructures et de l’Equipement a encouragé le monde rural et les soldats de la forêt à entreprendre des actions plus efficaces et importantes en termes de protection de l’environnement. Mme Traoré Seynabou Diop a assuré accompagner les efforts de sa collègue en charge de l’environnement «en dépit des difficultés que nous impose le climat». Elle a soutenu les propos du chef de cabinet du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Gologo Aminata Diarra, qui a rappelé la célèbre citation qui indique que « celui qui plante un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutilement».
Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a expliqué que c’est dans le cadre du climat social, de l’entente, de la paix que sa collègue en charge de l’environnement est en train de tout mettre en œuvre afin de parvenir à des résultats satisfaisants. «C’est aussi, en fédérant nos efforts que nous parviendrons à ces résultats qui ont un lien avec la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble», a conclu Mme Samaké Assétou Founé Migan. Au palais de la culture où la délégation s’est également rendue, les membres du gouvernement ont sensibilisé sur l’assainissement en faveur d’une association qui s’occupe de l’hygiène et de l’assainissement. De son côté, le directeur national des Eaux et Forêts, Mamadou Gakou a rassuré le ministre que les efforts déployés ici ne seront pas vains et que son service mettra tout en œuvre pour veiller sur ce qui a été déjà fait. S’adressant aux agents des Eaux et Forêts déployés, il a tenu à faire passer des messages et des conseils importants. Il leur a, en substance, conseillé « de se mettre au travail et de prendre soin de ce qui a été fait ici ce matin». Le directeur a indiqué les limites du terrain reboisé et a donné des instructions afin que les agents surmontent les difficultés auxquelles la protection de l’environnement fait face. Il a, enfin, clairement exprimé la volonté de l’Etat à protéger le climat.
Mamadou Gakou a rappelé que l’année dernière, le ministre en charge de l’Environnement et avec l’implication du chef du village de Yirimadio et de l’usine de ciment «CIMAF» qui a d’ailleurs gracieusement fait la clôture, des arbres plantés et assuré le suivi. «Mais, malheureusement, a-t-il déploré, tous les dégâts que vous pouvez constater ont été occasionnés pendant les deux nuits de la fête religieuse de la naissance et du baptême du prophète Mohamed (PSL) appelée « Maouloud» qui est célébrée dans notre pays. Cette année aussi, nous allons reboiser et c’est l’occasion de vous dire que notre implication ne fera pas défaut, une fois de plus madame le ministre », a soutenu le directeur national des Eaux et Forêts.
«La direction régionale des Eaux et Forets du District de Bamako et avec bien sûr le concours du chef duvillage de Yirimadio auront l’œil sur ces jeunes plantes. Mais, ce sur quoi je voudrai attirer votre attention est que le problème ne s’arrête pas à ce reboisement et plantation d’arbres. Nous sommes dans un pays presque désertique, du fait de la destruction massive des plantes. C’est cette tendance qu’il faut inverser. De ce fait, notre engagement avec les habitants du quartier nous permettra de maintenir les arbres déjà plantés», a-t-il conclu.