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Le Républicain N° 4634 du 11/6/2013

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Me Harouna Toureh président des forces patriotiques de résistance à Ouaga / « Sans nous, il n’ya aura pas de paix et de sécurité au nord »
Publié le mercredi 12 juin 2013  |  Le Républicain


© aBamako.com par as
Meeting des Forces Patriotiques de Resistance(FPR)
Samedi 21 juillet. Bamako. CICB. Le FPR est un regroupement des mouvements armés de résistance et d`autodéfense qui viennent de se constituer pour la reconquete du Nord dans les plus brefs délais. Me Harouna Toureh, , President de Ganda-Koy


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Au-delà des groupes armés qui ont pris les armes contre le Mali, à savoir le Mnla et le Hcua, des groupes armés d’auto-défense sont présents à Ouagadougou parce qu’ils ont leur mot à dire dans le cadre de la médiation inclusive. Ce processus politique pacifique porté par l’émissaire malien Tiebilé Dramé et soutenu par la communauté internationale est confronté à quelques écueils. Nous avons rencontré la coordination des forces patriotiques de résistance (FPR) dans leur résidence à l’hôtel Palace à Ouaga 2000. Nous vous proposons les propos du président des FPR, Me Harouna Toureh.
Nous, les forces patriotiques de résistances, nous avons été associés à ce processus dit de négociation avec le Mnla par le ministre Tiebilé Dramé, envoyé spécial du gouvernement du Mali pour cette mission. Dès que nous sommes arrivés, le lendemain nous avons eu un contact direct avec le Président de la République du Faso qui est médiateur de la crise au nord. Nous avons évoqué quelles étaient nos préoccupations, qui nous sommes ? Une coordination de plusieurs mouvements Ganda koy, Ganda iso, Faco, Mbjen, Fln… Nous avons évoqué notre contribution à l’effort de paix et de sécurité. Je pense que le message a été entendu, bien compris. Nous avons également fait savoir, que sans nous, il n’y aura pas de paix au Mali, il n’y aura pas d’élections au nord. Il faut que la médiation le sache. Ils [la médiation internationale ndlr] ont dû le comprendre et je pense que depuis 24 heures [interview réalisée le 11 à 16h30], il y a une certaine évolution de la pensée politique au niveau du médiateur, en ce sens que nous espérons le voir comprendre que sans nous et peut-être sans d’autres personnes, il n’y aura pas de paix et il n’y aura pas de sécurité et ce n’est pas le Mnla seul qui peut apporter la paix. Ce n’est pas non plus le Hcua seul ou avec le Mnla qui peuvent apporter la paix et la sécurité au nord. Ceci dit nous attendons que les accords à venir puissent tenir compte de cette préoccupation majeure. Si effectivement la communauté internationale est- intéressée par la paix et la sécurité, il n’y a aucune raison que nous ne soyons pas insérer dans le processus. Mais si par contre la communauté internationale a l’intention de mettre une sorte de discrimination, même pas à travers les mouvements, mais simplement en faveur d’une communauté donnée parce qu’elle serait, dans un territoire donné qu’on appelle Kidal, il y aurait un problème. Le Mnla, le Hcua, le Mia ex-ansar dine n’ont aucune capacité de nous amener à accepter quoi que ce soit au nord. Au contraire, si on ne tient pas compte de notre présence, cela peut constituer une source d’insécurité généralisée dans le nord. L’objectif visé par la communauté internationale ne sera pas atteint. Nous avons également rencontré à sa demande, le ministre d’Etat des Affaires étrangères, chargé de la gestion de la crise, Djibril Bassolé en présence des représentants de la communauté internationale. Nous avons soulevé le même problème. Nous avons soutenu que nous sentons discriminés. Certains ont même soutenu que c’est en raison de notre peau, que nous ne sommes pas impliqués dans le processus, que depuis un certain temps des actes ont été posés qui sont des actes discriminatoires vis-à-vis de la majorité de la population au nord qui est composé de ce que nous sommes, les peaux d’ébène comme l’a su dire le Professeur Younoussa Dicko. Si cela est, nous ne comprendrons pas. Les objectifs de la communauté internationale ne sont pas lisibles, ni compréhensibles et donc ils risqueraient de tout fausser. Jusqu’à présent malheureusement, je pense que Kidal reste la région chouchou, le Mnla est porté comme un bébé sur le dos, ils ont le biberon, on le caresse, et nous, nous ne comprenons pas pourquoi ? Que veut la communauté internationale ?
Si c’est vrai que depuis ce qu’elle a commencé elle veut la paix, elle ne peut pas faire la paix avec une seule communauté sans les autres et sans le reste du Mali. Il faut que le reste du Mali soit associé à la conception de la paix pour sa durabilité.
Propos recueillis par B. Daou envoyé spécial à Ouaga

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