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Quid du second quinquennat du président IBK ? : Maintenant que le capitaine est de nouveau à la barre, parlons des projets !
Publié le vendredi 7 septembre 2018  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Investiture du président de la république
Bamako, le 4 septembre 2018 Le président réélu du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a été investi à Bamako pour un second mandat au palais de la culture
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Les Maliens doivent sûrement être en train de se demander ce qu’ils ont pu faire à Dieu pour leur offrir un tel président. Mais la vérité est amère, le peuple en est le grand responsable et il doit se préparer à faire face aux conséquences désastreuses de son attitude lors de la dernière présidentielle.

Ce qui se passe au Mali aujourd’hui constitue l’exact reflet de l’insouciance du peuple malien. Une situation qui constitue, elle-même, une conséquence notable de son immaturité démocratique. Un peuple qui ne s’est pas profiter des « situations » est un peuple en déperdition et le pays qui l’accueille sera toujours la proie à des dirigeants « vampires » qui ne vivent que de la délinquance financière, ne songeant qu’à eux-mêmes. Pour paraphraser l’intellectuel français et ami des Africains, Jean Paul Sartre, chaque situation constitue une opportunité particulière pour recouvrer la liberté. Les situations nous mettent en défi en nous plaçant face à notre destin. Il faut alors qu’il soit un peuple mature pour savoir profiter de ces moments propices afin de réaliser ce qu’il a toujours voulu retrouver : la liberté perdue.

Les remous durant cette élection présidentielle constituaient une « situation » particulièrement propice pour renverser la tendance, tous les ingrédients nécessaires pour bien assaisonner la sauce étaient disponibles, mais l’incrédulité du peuple lui a fait manquer le grand banquet de l’histoire, celui du progrès, du règne de la vraie démocratie. Le peuple malien n’a pas acquis ses potentialités démocratiques et c’est cette tare qui le fait virer à chaque fois et essentiellement dans des « théories du complot ».

Nonobstant toutes les arrestations extra-judiciaires, les cris aux fraudes massives de l’opposition, le peuple malien, au lieu de faire de ces combats les siens, s’est laissé dominer par son incrédulité, laissant ainsi filer toutes les opportunités qu’offrait cette « situation ». Maintenant, que de conséquences à attendre ! Le capitaine étant de nouveau à la barre, les projets noyés en vue de tromper la vigilance du peuple risquent de refaire surface et cette fois-ci avec plus de force, de détermination et pleins d’imprévues.

Nul ne serait en mesure de les contrecarrer parce que les matraques, les gaz lacrymogènes ainsi que des pompes d’eau chaude seront les véritables outils de gouvernance durant les cinq prochaines années. Si le peuple est incapable de saisir les situations, le grand aristocrate n’en ratera aucunement. Les prémices sont déjà au rendez-vous montrant que le règne sera sans partage et insensible à toute forme de tolérance.

Le peuple malien est face à son destin ! Ce qui est sûr, outre le projet de révision constitutionnelle, maintes réformes favoritistes verront le jour. Souhaitons qu’on ne transforme même la forme de gouvernance en monarchie absolue ! Le Mali a raté fort.

Fousseni TOGOLA
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