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Accord pour la paix et la Réconciliation Nationale : Choguel Kokalla Maiga met à nu les injustices qu’il contient
Publié le lundi 10 septembre 2018  |  Le Pays
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© aBamako.com par Androuicha
Point de presse du ministre Choguel Maiga sur l`actualité gouvernementale
Bamako, le 13 mars 2015. Le Ministre de de l’Economie numérique, de L‘Information et de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, M. Choguel Kokala MAIGA était devant la presse nationale et internationale pour éclairer la lanterne sur l`étape actuelle de l`enquête en cours sur l`attentat perpétré le 6 mars 2015 au restaurant "La Terrasse``.
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Dimanche 9 septembre 2018, Choguel Kokalla Maiga a apporté une analyse tellement pertinente sur l’accord pour la paix issue du processus d’Alger que ladite publication a fait le buzz sur la toile. Le président du MPR se livre à une déconstruction des injustices que couvre cet accord.

Sur sa page Facebook, le président du MPR, Choguel Kakalla Maiga, a fait une publication qui a fait le tour des réseaux sociaux, le dimanche 9 septembre 2018. Cette publication soigneusement réfléchie et préparée sur mesure fustige l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. À nous en tenir à ce qu’il écrit, nous comprenons que cet accord est tout sauf un moyen d’instauration d’une paix durable au Mali. Car, selon l’auteur de Les Rebellions au Nord du Mali : des origines à nos jours, il s’agit d’un accord exclusif. Chose que nous pouvons comprendre dès le titre de sa publication : « Imposition d’une minorité démographique en majorité démocratique dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ».

Dans la vision de cet illustre intellectuel malien, cet accord a été établi en vue d’exclure purement et simplement la population noire de tout droit au nord du Mali dans la mesure où elle n’est pas pratiquement comptée au rang des « populations des régions du Nord » qui désigneraient désormais les minorités Arabo-Touarègs. À l’aide d’exemples précis, il montre que dans tous les mouvements dans le cadre de cet accord, les noirs sont minoritairement représentés. Tel est le cas par exemple pour le Comité de Suivi des Accords (CSA) où les noirs sont seulement de 18% contre 82% côté Touaregs et Arabes. Cela reste de même dans le cadre des partis signataires où les mouvements noirs représentent 21,45% contre 78,55% côté Arabes et Touaregs.

Dans la Réforme du secteur de la sécurité (RSS), les noirs constituent 10%, les Touaregs et les Arabes 85%. Cette discrimination voire cette injustice sur fond de laquelle on veut instaurer la paix au Mali semble être, aux yeux de ce grand analyste, voire spécialiste du nord du Mali, un leurre. Cela constitue, selon lui, une injustice nourrie à l’égard de la population noire. Sur cette base, il serait impossible d’instaurer la paix souhaitée. C’est pourquoi il termine cette analyse par des interrogations qui méritent réflexion : « Peut-on confier la sécurité à ceux qui créent l’insécurité ? » « Comment voulez-vous avoir un accord bon alors qu’il est anticonstitutionnel, irréfléchi, irresponsable, confus et exclusif ? »

Le président du MPR se montre en véritable artisan démolisseur des injustices entretenues par cet accord censé unir les Maliens.

Fousseni TOGOLA
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