C’est dans le cadre de ses activités de protection de l’enfant et de la famille que l’Ong Save The Children, en partenariat avec le service social international Afrique de l’Ouest, a organisé, vendredi dernier, une remise de matériels informatiques à la Cité des enfants. Ce don, d’une valeur de 8,5 millions Fcfa, est entièrement financé par l’Union européenne. Il est composé de 5 ordinateurs, 3 imprimantes laser multifonctions, 3 onduleurs, 4 climatiseurs de puissance 2 CV, 3 disques durs externes, 5 armoires, 4 étagères, 2 battants, 4 tables de bureau, 5 chaises de bureau pour visiteurs, 5 autres fauteuils de bureau ministériel, 5 serrures, 10 ampoules économiques à baïonnette, 5 interrupteurs simple allumage, 5 prises électriques, 5 douilles en baïonnette. En plus de cet important lot de matériels informatiques, s’ajoutent d’autres matériels complémentaires qui seront offerts ultérieurement aux différents services sociaux. Il s’agit, entre autres, de rallonges, GPS, stabilisateurs, modems wifi 4G mobile.
Cette remise est effectuée par l’Union européenne dans le cadre du projet intitulé : «Une gouvernance sous-régionale efficace des migrations et protection des enfants et jeunes en mobilité entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso». A travers cette donation, elle affiche sa volonté de lutter efficacement contre les flux migratoires des enfants et jeunes en Afrique de l’Ouest, d’où le sens de cette cérémonie.
En outre, la remise a pour but de renforcer les capacités matérielles des partenaires étatiques bénéficiaires en mettant à leur disposition le matériel informatique et les autres équipements adéquats pour une meilleure gestion de la base de données dénommée «Case Data» et du système d’information géographique. Les bénéficiaires de cette donation sont le ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille et le département de la Solidarité et de l’Action humanitaire.
Pour le représentant du directeur pays de « Save the children Mali», Saleck Ould Dah, cette cérémonie est le couronnement des efforts conjugués de l’Ong avec ses partenaires. Elle vise à mettre à la disposition de l’Etat une base de données en plus de celle déjà existante dans une dynamique d’accompagnement. Il a aussi notifié que le projet : «Processus de Rabat» qui a débuté depuis le 1er février 2017 vise à «promouvoir une gouvernance sous-régionale efficace des migrations et des flux migratoires qui intègrent l’approche de protection, d’inclusion sociale et les droits des enfants et jeunes migrants entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso». Il a fait ressortir la nécessité de mettre à la disposition des acteurs de la protection de l’enfant un outil de collecte et de gestion de données tant au niveau national que décentralisé.
Il permettra de gérer des statistiques fiables et accessibles, susceptibles de fournir, à partir d’analyses faites tant au niveau local que national, des tendances sur les mouvements migratoires des enfants et des jeunes. Les données ainsi produites, aideront à la prise de décision et serviront de sources d’informations dans la conception de politiques, stratégies et programmes réalisés sur la migration d’enfants et des jeunes dans la sous-région ouest africaine. Pour ce faire, le projet entend renforcer les capacités matérielles de ces services sélectionnés.
Saleck Ould Dah a aussi ajouté que cette donation permettra aux bénéficiaires de pouvoir, non seulement gérer la base de données «Case Data», mais aussi de pouvoir soutenir le projet. Les bénéficiaires ont salué cette donation qui intervient à un moment clé de la lutte contre les flux migratoires des jeunes et enfants entre les pays ciblés. Après avoir remercié le donateur, ils lui ont assuré de la bonne gestion de ces outils informatiques. Ils ont également relevé que ce projet cadre bien avec le programme des services étatiques en charge des questions de migration des enfants et jeunes.
«Nous avons déjà une base de données qui s’occupe des mouvements migratoires des populations et vous pouvez d’ores et déjà constaté l’inter opérationnalité entre nos bases de données et la nouvelle base qui vient d’être mise en place», ont-ils précisé. Les résultats attendus permettront aussi aux structures étatiques et aux autres acteurs de la protection de l’enfant d’être davantage précis en matière de gestion des données relatives aux mouvements migratoires des régions frontalières entre les trois pays concernés.