Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Necrologie
Article
Necrologie

Mali: assassinat à Tombouctou d’un chef de l’ex-rebellion
Publié le lundi 10 septembre 2018  |  AFP
Comment


Bamako, - Un responsable de l’ex-rébellion touareg dans le nord du Mali, chef d’une unité mixte formée notamment de soldats et d’ex-rebelles, a été assassiné dimanche à Tombouctou (nord-ouest), a-t-on appris lundi auprès des ex-rebelles et de source sécuritaire.

Le commandant Saloum Ould Becki était le "chef de mission" de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) au sein du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Tombouctou, a déclaré à l’AFP Mohamed El Maouloud Ramadane, un responsable de la CMA.

Le MOC, une structure prévue par l’accord d’Alger de 2015 pour la paix dans le nord du Mali, est composé de militaires de l’armée régulière, de combattants des groupes armés progouvernementaux et d’ex-rebelles.

Son objectif, en prélude au désarmement, est d’instaurer la confiance entre l’armée malienne et les groupes armés impliqués dans le processus de paix, mais aussi de rassurer les populations dans ce pays du Sahel toujours confronté à la violence jihadiste.

Le commandant Ould Becki "a été assassiné dimanche soir dans son véhicule par des hommes armés", a expliqué M. Ramadane.

"C’est un commando de terroristes qui a assassiné Saloum Ould Becki (...) Son corps a été retrouvé dans sa voiture", a confirmé une source sécuritaire.

Il a été tué "par des hommes armés non identifiés qui se trouvaient à bord d’un véhicule pick-up aux environ de 21H00 (locales et GMT) dans le quartier de Hamabangou" à Tombouctou, a précisé la CMA lundi dans un communiqué.
Celle-ci "demande à la Minusma (la force de l’ONU au Mali) de procéder à
une enquête". Elle affirme qu’elle "ne laissera pas ce crime impuni" et
qu’elle "va entreprendre des poursuites pour retrouver les auteurs de cet
odieux assassinat et les mettre hors d’état de nuire".
Depuis le lancement en 2013 d’une intervention militaire française, les
groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du
Mali, dont ils avaient pris le contrôle en mars-avril 2012.
Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes,
françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la
signature de l’accord de paix de 2015, censé isoler définitivement les
jihadistes, dont l’application accumule les retards.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta, réélu en août, s’est fixé comme
priorité le retour de la paix dans le nord avec la relance de la mise en
oeuvre de l’accord de paix.
sd-kt/mrb/siu/jh
Commentaires