Depuis le lundi 27 août 2018 à minuit, les deux syndicats de la magistrature au Mali (le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA)) sont en grève illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale pour la sécurité physique et économique. Conscient du rôle primordial de la justice dans un Etat de droit, l’organisation de défense des droits de l’Homme dénommée CAPDH (Centre d'Assistance et de Promotion des Droits Humains) recommande vivement aux parties : le gouvernement et les syndicats de magistrats d'engager sans délai le dialogue social pour un dénouement rapide de cette crise qui perdure et qui risque de fragiliser davantage le pays.
« Le Centre d'Assistance et de Promotion des Droits Humains (CapDH) suit avec beaucoup d'inquiétudes la conversion du mot d'ordre de grève des deux syndicats de magistrats. SAM (Syndicat Autonome de la Magistrature) et SYLIMA (Syndicat Libre de la Magistrature), déclenchée depuis le 25 juillet 2018 en grève illimitée à compter du mardi 28 août 2018 à 00 heure », c’est ce qui ressort du communiqué N°007-2018-Capdh en date du 6 septembre 2018. Selon ce communiqué signé par le président du conseil d’administration du Capdh, Mamadou Camara, le rôle de la justice est fondamental dans la régulation des institutions de la République et dans le renforcement de la démocratie et de l'Etat de droit surtout en cette période postélectorale.
«Soucieux du bon fonctionnement de l'appareil judiciaire et de l'impact négatif de la grève des magistrats sur la protection des droits fondamentaux des citoyens : paralysie au niveau des cours et tribunaux due aux grèves à répétition des magistrats entamées depuis des années, dépassement des délais de détention et de garde à vue, le CapDH recommande vivement aux parties : le gouvernement et les syndicats de magistrats d'engager sans délai le dialogue social pour un dénouement rapide de cette crise qui perdure et qui risque de fragiliser davantage le pays », souligne le communiqué du Capdh. Dans ledit communiqué, le CapDH rappelle que la justice constitue un des piliers d'un Etat de droit et l'accès à la justice est un droit pour tous les citoyens que l'Etat a l'obligation d'assurer.