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Présidentielle 2018 : la cohésion sociale très affectée.
Publié le mercredi 12 septembre 2018  |  L’Indicateur Renouveau
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L’élection présidentielle du 29 juillet et du 12 Août 2018 s’est déroulée dans des conditions très difficiles. N’eut été la détermination et la sagacité du Premier Ministre, beaucoup de sceptiques doutaient de la capacité du Mali d’organiser cette élection à la date constitutionnelle.

Mais pour l’intérêt du Mali, nous avons urgemment besoin de nous remettre en cause. Il faut qu’avec objectivité nous nous mettons ensemble pour revoir en profondeur les fondements de notre système démocratique.

Il n’est pas acceptable qu’au 21e siècle et avec le développement sans précédent des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) qu’un pays moderne puisse organiser des élections dans des conditions aussi catastrophiques.

Nous ne devrions pas être fiers et se glorifier d’avoir réussi où personne ne croyait à la réussite.

Cette élection a causé d’énormes préjudices à la stabilité et à l’équilibre de notre société.

Elle a ébranlé les bases de nos us, coutumes et traditions.

L’instrumentalisation, la corruption et l’achat de conscience de nos légitimités coutumières, de nos autorités traditionnelles et religieuses ont vraiment effrité leur crédit de confiance et affaibli leur autorité morale et leur pouvoir.

Les hommes politiques, principalement le président IBK a infiltré le système et est arrivé à les corrompre avec des cadeaux empoisonnés.

Si nous ne prenons garde, le pouvoir du président IBK va complètement détruire les sous-bassements de notre vivre en commun et de notre pacte social.

Le pays est vraiment émietté, la désunion et la mésentente règnent un peu partout.

Le Mali est un pays divisé et affaibli, donc le président IBK durant ce nouveau mandant a intérêt à rassembler, les cœurs des maliens pour une union sacrée autour du grand malade qui est notre patrie.

Cette union sacrée permettra de recoudre le tissu social déchiré et même en lambeau.

Elle permettra de réconcilier la classe politique avec elle-même et avec la population.

Le front commun ainsi constitué nous permettra de relever tous les défis et de faire face à toutes les adversités.

Il est temps pour nous de comprendre que le Mali ne s’arrête pas à la seule capitale Bamako.

Certaines notabilités, certains chefs religieux et chefs traditionnels ont été noyautés et n’ont pas voulu assumer correctement leur responsabilité. Désormais nous devrons faire recours à des personnalités plus honnête et pas corrompues au niveau des localités de l’intérieur comme Tombouctou, Djenné, Sikasso, Ségou, Kayes, Mopti, etc…

Ce qui nous permettra de prévenir et de gérer les conflits dans la transparence et l’impartialité.

Lors de cette élection présidentielle, nous avons constaté un phénomène qui as pris de l’ampleur et qui n’honore pas du tout notre démocratie, c’est l’achat de conscience des électeurs par les candidats. Ce qui est encore déplorable dans ce phénomène, c’est le fait que ce soit les couches sociales les plus vulnérables qui y étaient abonnées.

Il s’agit de la couche féminine et de la couche juvénile.

Ces deux couches constituent les piliers centraux de notre société.

A quel saint pourrions-nous nous confier si ces couches ont atteint un tel niveau de déconfiture.

Il est nécessaire d’engager un véritable programme de formation et d’éducation politique, civique et morale de la population pour une véritable reconversion des mentalités et pour un changement de comportement positif.

Aussi, dans le cadre de l’évaluation des partis politiques pour le financement public des partis, l’accent doit être mis sur les actions de formation et d’éducation politique de leurs militants. Ce qui permettra un nivellement de la conscience politique et l’attachement patriotique.



Bamako, le 09 Septembre 2018

Yacouba COULIBALY
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