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Edito : Recouvrer le sens de la responsabilité au centre
Publié le jeudi 13 septembre 2018  |  Le Républicain
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© aBamako.com par FS
Atelier de restitution sur les études sur la consommation de la drogue à Sikasso
ORFED a organisé le 11 Juin 2018, un Atelier de restitution sur les études sur la consommation de la drogue à Sikasso et la législation en la matière.
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Les parties à un certain accord entre peuls et dogons au centre du Mali, en fin août dernier ont trop vite crié victoire, réduisant la portée d’un tel évènement à une exhibition d’images montrées à la télévision nationale, ou à des interviews données par les protagonistes, diffusées par des radios de grande audience.

La trentaine de chefs de village peuls et dogons dans les cercles de Koro à Sévaré, ont sans doute leurs parrains qu’on ne voit pas au devant de la scène, toutefois, les démarches et les compromis dans l’entreprise ont eu l’allure d’une course de vitesse, donnant ainsi l’occasion aux détracteurs de mettre à l’index, le caractère non inclusif de l’accord, qui aura été signé en catimini.

La crise de confiance entre communautés du centre, une crise impliquant aussi l’Etat, a aujourd’hui atteint un niveau de complexité, tel que toute opération sentant la course à la paternité d’un accord, risque d’avoir un effet boomerang. Ce à quoi on n’est pas loin d’assister aujourd’hui. Dan Nan Ambassagou (milice armée au pays dogon), Alliance pour le Salut au Sahel (ASS), Tabital Pulaaku, sont des organisations qui ne se reconnaissent pas toutes dans l’accord signé entre dogon et peuls, et se considérant comme exclues de la démarche.

Mieux, l’Etat ne peut s’ériger en cinquième roue de cette histoire, mais doit impulser et accompagner le processus d’une paix durable, sous le regard des pays amis et de la communauté internationale. C’est au prix de cette démarche inclusive qu’on atteindra les objectifs escomptés de la paix et de l’entame des activités de développement : taire les armes, créer la confiance, jeter les bases du bon fonctionnement des services de l’Education, d’adduction d’eau, et de Santé, sans lesquels le caractère régalien de l’Etat ne peut être reconnu.

C’est dire que la présence de l’Etat est indispensable et irremplaçable pour la quiétude des populations, et autant que l’Etat n’aura pas d’autorité - sans pour autant tomber dans l’arbitraire-, le centre connaitra des convulsions défavorables au retour de la paix. Gageons que tous les acteurs sauront mettre l’intérêt général au centre de leurs préoccupations dominantes pour que vive le Mali éternel.

B. Daou
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