Le monde dans lequel nous vivons devient de plus en plus problématique. Plus les opportunités de travail s’ouvrent, moins le travail s’acquiert. Le progrès des nouvelles technologies prend de plus en plus d’ampleur dans nos sociétés, des moins développées aux plus développées. Cela engendre des conséquences désastreuses sur le plan travail.
Faut-il soutenir l’égoïsme du monde ? Non, nous dirons plutôt que nous vivons dans un monde si paradoxal que l’humain ne maitrise plus rien. Et pourtant, tout relève de son unique et entière responsabilité. Le problème du chômage dans nos contrées est devenu une problématique récurrente contre laquelle tous les gouvernants du monde luttent jour pour jour. Mais ce qui étonne au fond de cette problématique devenue un casse-tête est bien l’abondance du travail que nous constatons au sein de nos États. Quel est ce gouvernant dont le langage ne soutient pas que son pays ne manque aucunement du travail ? Prenons le cas proprement malien pour nous en convaincre. Une fois que les jeunes maliens crient au chômage, tu trouveras des yeux hagards d’ébahissement. Un étonnement qui se suit par une interrogation : Comment manquer du travail dans un pays traversé par deux grands fleuves (le Niger et le Sénégal) ? Des cours d’eau pouvant permettre d’exercer du maraichage, de la riziculture, de la pisciculture et plein d’autres activités tributaires de l’eau.
En ce qui regarde les pays les plus industrialisés, le problème se pose et les mêmes interrogations tombent. Plusieurs industries se trouvent implantées, mais l’acquisition du travail reste un idéal pour les humains. Comme cela semble être paradoxal ! Comment avoir du travail en abondance et continuer à se battre contre le chômage ? La cause de ce phénomène paradoxal est simple : c’est la faute à l’homme. C’est pourquoi il faudrait rendre aux grands hommes leur mérite. L’intellectuel anglais du XVIIe siècle avançait en parlant de l’État de nature, un état non historique, mais juste répondant à des soucis méthodologiques: « L’homme devient un loup pour l’homme ». Alors l’humanité retraverserait son « état de nature », un état où l’homme devient son propre ennemi à travers ses productions. Le progrès des nouvelles technologies rend le monde plus facile pour l’homme parce que crée de multiples opportunités, mais en même temps le lui rend plus difficile, s’il s’agit de la fabrication des robots, mais aussi de bien d’autres appareils technologiques.
L’automatisation contribue grandement au chômage dans le monde. Les industries qui devaient recruter 100 hommes pour le bon fonctionnement de leurs activités se contentent de 20 voire 10 hommes pour faire plus efficacement leurs travaux et ipso facto 80 à 90 travailleurs se retrouvent au chômage. Ainsi, plus les technologies prennent le dessus, plus le taux de chômage augmente. Or, cette tendance, la technologisation, s’empare petit à petit de tous les secteurs.
De nos jours, nous commençons à voir naître des poupées sexuelles censées remplacer, dans les jours à venir, les prostituées dans les bars ou les maisons closes. Tous ces constats ne peuvent qu’être craintifs puisque ne pouvant que nous conduire vers le chaos. C’est pour cette raison que l’intellectuel allemand du XXe siècle, Jürgen Habermas, s’insurgeait contre cette nouvelle tendance, l’usage excessif des nouvelles technologies, en recommandant de la faire accompagner par une rationalité plus forte. D’où aussi, avant lui, tout le dégoût de Jean Jacques Rousseau, Intellectuel français du XVIIIe, contre la science parce que celle-ci corrompt nos mœurs, disait-il.
Tout compte fait, il est plus qu’urgent que nous arrivions à la compréhension que la technologie ne peut jamais remplacer l’homme parce qu’elle manque d’humanisme. Outre cela, que se passera-t-il quand les technologies dégénèrent ou que les robots se révoltent contre le monde ? Le monde sera seulement habité par des robots. Faisons accompagner l’usage des technologies par la raison pour cesser d’être des victimes de nos productions. Ce qui se résume à la célèbre sentence prononcée par Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme !».