Parmi les missions prioritaires du chef de gouvernement et son équipe figurent la gouvernance et les réformes politiques et institutionnelles ; la promotion d’une croissance inclusive ; le développement du capital humain et de l’inclusion sociale ; la diplomatie, la coopération et le partenariat…
Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a présidé, le vendredi dernier à Koulouba, le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement. L’occasion était propice pour le chef de l’Etat d’expliquer aux membres du gouvernement les raisons de leur présence. C’est pourquoi, IBK a immédiatement instruit au chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga, de faire de certains axes une priorité absolue. Il s’agit de la gouvernance et des réformes politiques et institutionnelles ; la promotion d’une croissance inclusive ; le développement du capital humain et de l’inclusion sociale ; l’environnement, le changement climatique et le développement durable ; la diplomatie, la coopération et le partenariat.
Dans le domaine de la gouvernance et des réformes politiques et institutionnelles, le président de la République invite le gouvernement à accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, avec comme seul souci la promotion du développement global de notre cher pays en vue du renforcement de la cohésion nationale et de la prise en charge des défis sécuritaires. IBK recommande au gouvernement de poursuivre le renforcement qualitatif et quantitatif des forces de défense et de sécurité et l’optimisation des moyens opérationnels.
Concernant la promotion d’une croissance inclusive, le président de la République attend du gouvernement des réformes pertinentes et ambitieuses en vue de la transformation structurelle de l’économie et la répartition équitable des fruits de la croissance. Un accent particulier doit être mis notamment sur la promotion de la finance islamique comme mode de financement alternatif, la préservation de l’écosystème et des ressources naturelles pour les générations futures, la modernisation des systèmes de production, la promotion de la filière coton et le développement de l’agro-industrie.
Dans le cadre du développement du capital humain et de l’inclusion sociale, le président de la République invite le gouvernement à faire du développement du capital humain et de l’inclusion sociale la clé de voûte de la réalisation de son Projet de société «Notre Grand Mali avance».
Il invite particulièrement le gouvernement à relever le plateau technique des services sanitaires sur l’ensemble du territoire national et à engager les réformes nécessaires à la mise en place d’un régime d’assurance maladie universelle et à la prise en charge des besoins des femmes, des adolescents et des groupes vulnérables en matière de santé reproductive.
Le président de la République a par ailleurs mis l’accent sur le renforcement d’une éducation de qualité pour tous et le développement de la formation technique et professionnelle en vue de promouvoir l’emploi des jeunes.
Concernant l’environnement, le changement climatique et le développement durable, le président de la République accorde une importance particulière au binôme eau/environnement dans l’action gouvernementale. Il invite le gouvernement à veiller à l’optimisation et à l’amélioration de la gestion de la subvention des intrants agricoles et à évaluer l’impact des 15% des ressources du budget national alloués au secteur agricole. IBK exhorte le gouvernement à poursuivre l’appui aux petites et moyennes entreprises, la promotion du commerce, la restructuration et la mise à niveau des entreprises industrielles.
Une attention particulière doit être accordée à la poursuite du chantier de désenclavement intérieur et extérieur du pays, ainsi qu’au renforcement et à la réhabilitation des infrastructures et des équipements, à l’accroissement de l’offre énergétique et au développement du secteur minier.
Sur le plan de la communication, le président de la République attend du gouvernement l’accélération de la mise en œuvre de la transition numérique. En ce qui concerne la diplomatie, la coopération internationale et le partenariat, il invite le gouvernement à développer des stratégies d’ouverture et de partenariat en direction des pays étrangers et des organisations internationales.