Le nouveau siège de l’Agence nationale de télésanté et d’informatique médicale (ANTIM) sera un imposant bâtiment de R+5 avec sous-sol (mais déjà le sol et trois niveaux : R+2 ont été réalisés) qui aura certainement fière allure, une fois achevé.
Nous avons interrogé l’histoire (en dépoussiérant les archives et recueillant les témoignages) pour retrouver trace d’une infrastructure sanitaire de cette envergure. Sans heurter de sensibilités, nous admettons simplement que c’est une première dans la réalisation des infrastructures sanitaires dans notre pays.
L’immense chantier qui mobilisera plus de 2,8 milliards de Fcfa sur budget d’Etat pour les travaux de génie civil uniquement a été visité, hier, par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Pr Samba Ousmane Sow.
Il était accompagné pour la circonstance de son staff technique, notamment le secrétaire général, Dr Mama Coumaré, les conseillers techniques et responsables de la Cellule d’exécution du programme de renforcement des infrastructures sanitaires (CEPRIS) et de l’ANTIM.
Sur les lieux, le responsable du département en charge de la Santé a pu apprécier l’œuvre colossale qui est en train de prendre corps. Le bâtiment a été conçu par le maître d’œuvre (le bureau d’architecture «Latriade » dans un concept nouveau dans l’architecture, celui du développement durable qui prend compte les préoccupations écologiques. L’immeuble en verres et béton qui va se dresser comportera un service d’accueil et d’orientation, des salles de réunion, un amphithéâtre, des blocs techniques, des grandes baies vitrées pour mieux exploiter la lumière naturelle, une salle de formation et d’autres commodités.
Les travaux de génie civil sont réalisés par l’entreprise sino-malienne «Zong Ma Construction». Ils ont débuté en avril 2016 pour un délai d’exécution de deux ans. Mais le projet a fait face àaux hostilités de la population environnante qui pensait à tort à l’oeuvre d’un particulier. Une fois ces difficultés aplanies, le projet a eu également des contraintes liées aux fouilles puisque le site est une zone de roche noire, donc difficile à travailler.
L’entreprise a été également confrontée à des difficultés internes qui n’ont pas trop impacté sur le rythme des travaux qui doivent être réceptionnés en fin 2019. Mais le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a demandé à l’entreprise sino-malienne de mettre les bouchées doubles pour livrer le siège dans un délai plus court. Il s’est engagé à tout mettre en œuvre pour aplanir les difficultés de paiement, selon les règles et procédures requises.
Pour le Pr Samba Ousmane Sow, cette visite était nécessaire parce que le chantier a démarré en retard mais aussi parce qu’il est capital et qu’il va jouer un rôle primordial dans l’amélioration des soins de santé et l’atteinte de la couverture universelle. Pour le ministre en charge de la santé, il est aussi clair que le projet va permettre à notre système sanitaire de mieux partager les informations.
En outre, le ministre Sow a expliqué que sa visite a permis de clarifier les choses et de situer les blocages. «Avec les conseils et recommandations donnés, il s’agit de faire en sorte que chacun en ce qui le concerne, assure un suivi régulier du chantier», a relevé le ministre qui entend accélérer la cadence des travaux.
Enfin, il a rappelé que la réalisation d’infrastructures et l’amélioration de la qualité des soins intègrent les priorités gouvernementales. «Le gouvernement accorde beaucoup d’importance à l’informatique médicale qui permet d’assurer la formation continue», a expliqué le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.
L’associé chinois de l’entreprise Zong Ma Construction a pris bonne note des exigences du ministre. Mais il a tenu à lever toute équivoque en bamanakan sur le délai d’achèvement des travaux qui est incompressible. Selon lui, les travaux peuvent finir en décembre 2019. Le ministre a invité les services techniques à suivre le dossier mais surtout à lui donner un coup d’accélérateur. On peut tresser des lauriers au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique pour s’être inscrit dans une vision futuriste dans la conception du nouveau siège de l’Agence de télésanté.
Auparavant, le ministre s’était rendu à la maternité René Cissé qui est contigu au chantier. Il a constaté de visu, les difficultés de ce centre de santé qui abrite, pour cause de travaux de construction, une partie du personnel du centre de santé de référence (CSREF) de la Commune IV.