WASHINGTON, 8 juin 2012 (AFP) - Les Etats-Unis ont renouvelé vendredi leur appel au retour à la démocratie au Mali, soulignant que le chaos actuel avait renforcé des "acteurs nuisibles" dans une région revendiquée par les rebelles touaregs et des islamistes.
Des dirigeants africains, dont ceux de la Cédéao, s`apprêtent à demander à l`ONU un appui pour une éventuelle intervention militaire dans le nord du pays, tombé depuis plus de deux mois sous la coupe de militants touaregs et islamistes.
Interrogée sur cet appel à une intervention de l`ONU, la porte-parole du département d`Etat américain Victoria Nuland a répondu que les Etats-Unis consultaient actuellement les nations africaines. Elle a exhorté Amadou Sanogo, à la tête du coup d`Etat du 22 mars, à contribuer à la résolution du conflit.
"Il y a un plan de paix sur la table qui est généreux, approprié, qui rétablit les règles de la démocratie", a commencé Mme Nuland.
"S`il se soucie un minimum de son pays (...), il doit travailler avec la Cédéao et travailler avec la communauté internationale", a-t-elle poursuivi.
"L`instabilité au Mali met en danger la sécurité et fournit une occasion à toute sorte d`acteurs nuisibles d`exploiter le territoire du pays", a-t-elle dit.
Selon un accord obtenu le mois dernier par l`intermédiaire de la Cédéao -- la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest -- un président intérimaire, Dioncounda Traoré, devait effectuer un mandat d`un an mais il a été frappé par des partisans du coup d`Etat et conduit à Paris pour être soigné.
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a pour sa part déclaré jeudi à la chaîne d`information France 24 que des militants islamistes étaient entraînés, au nord du Mali, par des combattants venus d`Afghanistan et du Pakistan.