On ne naît pas dictateur on le devient, un homme qui croit qu’il n’a pas de concurrent à sa taille est aisément un despote en puissance. Qui fréquente un dictateur est toujours sous sa tutelle ! (Le président actuel de la Mauritanie avait perpétré un putsch contre un président démocratiquement élu). Au moment des Vulgaires dictateurs, l’autorité est présentée comme sacrée, souvent innée et d’inspiration divine.
À ce titre, même s’ils sont élus selon un système moderne, les dirigeants grimperaient dans la hiérarchie de leur clan. Or la conception traditionnelle de l’autorité confère à celui qui en bénéficie un pouvoir sans partage et incontestable. Cette conception du pouvoir transmise par chromosome est aux antipodes des principes démocratiques qui consacrent une séparation des pouvoirs et admet même des institutions de contre-pouvoir.
Le père de famille est respecté et vénéré (en son temps un père de famille ne subornait pas). Ce trait de l’éducation est souvent extrapolé par les expressions «père de la nation» ou «père de l’indépendance» utilisées pour installer dans l’inconscient des peuples l’image d’une autorité paternelle à la tête du pays. Ce rapport d’inféodation au pouvoir est aujourd’hui reconnaissable dans le Mali «IBEKAKRATIQUE».
Dans le camp au pouvoir, le diagnostic est souvent simple. Les tentatives de discussion s’assimilent à un partage de galette. Cette prédisposition à défendre son clan, son parti, ces valets dissout toute prééminence de l’intérêt général et augmente la réceptivité des peuples aux stratégies de communication des absolutistes qui savent s’en servir.
En effet, si aujourd’hui IBK a échoué, c’est le fait du terrorisme et surtout de l’opposition qui a fait entorse à sa posture d’extraterrestre Malien incontesté et incontestable. Les populations maintenues dans l’ignorance restent donc étrangères au système, vulnérables à la propagande. C’est d’ailleurs de cette faille dont profitent certains légats pour orchestrer la désinformation à leur avantage. Les vecteurs de communication des dictateurs sont multiples et multiformes et sont favorisés par des prédispositions des populations à y répondre.
C’est pour cela qu’il s’avère impératif pour notre peuple de s’affranchir des considérations familiales, claniques, ethniques, tribales et régionales dans l’arène politique. C’est une condition de leur quiétude, de notre quiétude. IBK est médiocre et ce qui le maintient au pouvoir aujourd’hui, ce n’est ni son intelligence, ni son intégrité, ni même sa capacité de comprendre ce qu’il fait. Sa médiocrité est telle que sa main gauche ne sait même pas ce que fait sa main droite.
Frappé d’une schizophrénie du pouvoir contrairement à ce qu’il «tonne». Il manipule, se sert et se sacrifie tout pour s’y maintenir. Il veut se maintenir, malgré la volonté du peuple, malgré les cris et les souffrances des opprimés et, contre tout, il affiche une arrogance sous le couvert d’une légalité usurpée et d’une légitimité qu’il n’a jamais eue. Nous disons tout simplement La capture d’Ismaël Paul Boro et du camarade Moussa Kimbiri est un acte d’immoralité politique avérée.