SociétéIntoxication de l’air par l’usine Sady-plastique à Sotuba : Un danger pour la santé des habitants sous le silence coupable des autorités locales
En commune I du district de Bamako dans le quartier de Sotuba, une usine du nom de « Sady-plastique » intoxique, notamment par la pollution de l’air, sous le silence coupable du maire de la commune. Ces faits nous ont été révélés par l’activiste Mamadou Kebe Diarra alias Ras Kébé, ce samedi 15 septembre 2018 au foyer des jeunes de Fadjigila.
L’usine Sady plastique en commune I intoxique et nuit à la santé des populations depuis 2005. Les autorités locales feignent d’ignorer son existence. C’est ce qu’a dénoncé l’activiste Mamadou Kébé Diarra lors d’une conférence de presse organisée et animée par lui-même pour plaider en faveur des habitants du quartier Sotuba et environs, délaissées par les autorités compétentes.
Selon Ras Kébé, c’est lors d’une émission d’information radiophonique sur les ondes de la Radio RFM qu’il a appris le calvaire que vivent les habitants de cette localité depuis bientôt deux décennies. Une usine installée au cœur de la commune I, dénommée Sady-plastique, met en péril la vie des populations. Cette usine transforme des sachets plastiques en chaussures, nattes et autres. La production se fait par le mélange des vieux sachets et d’huile usés. Ce mélange dégage de la fumée malodorante et nuisible à la santé, dénonce l’activiste. A en croire l’activiste Ras Kébé, la nuisibilité de cette fumée est confirmée par des spécialistes en la matière. Et d’ajouter que les spécialistes qu’ils ont approchés ont confirmé que cette fumée peut être source de fausses couches, mort de nouveau-nés et elle réduit l’espérance de vie jusqu’à plus de 20 à 40%.
Pour Monsieur Diarra, cette usine doit être fermée afin de garantir une vie saine aux populations. Il est inadmissible que pour des intérêts personnels la vie d’un quartier, voire d’une commune, soit mise en danger, dénonce-t-il. Le paradoxe dans cette affaire est que le maire de la commune I, Monsieur Mamadou B. Keita, dit ne pas être au courant de l’existence d’une telle usine dans sa commune. Pourtant la mairie collecte les impôts de Sady-plastique. Toute chose que l’activiste considère comme une incohérence de la part du maire.
Il déplore que le maire, le ministre de l’Environnement et la Direction nationale de la protection civile ont failli à leur mission. Pour poursuivre, il a indiqué que Monsieur Keita n’a tenu aucune de ses promesses depuis qu’il est à la tête de la mairie.
Ras Kébé promet de défier l’usine et les complices pour la survie de ses compatriotes. Il exige la fermeture ou la délocalisation immédiate de la société de cette zone d’habitation. Il en appelle à toute la population de la commune I pour une marche pacifique le jeudi 20 septembre 2018 contre l’implantation d’une usine en centre-ville.