Désastreux, calamiteux, chaotique…tels sont les qualificatifs du bilan du 1er quinquennat du président Ibrahim Boubacar Kéita. Plébiscité à la magistrature suprême du pays avec plus de 77% des voix exprimées, le Kankélétigui a échoué sur toute la ligne, peinant à réaliser la moindre de ses promesses de campagne. Même le minimum vital qui s’impose à tout président élu n’a pu être concrétisé. En première ligne de ce fiasco figure l’élément fondamental qui avait fondé son élection, à savoir la gestion de la crise du nord.
Le pouvoir d’IBK ou Kaya MaghanFanga (KMF). Eh oui ! Kaya MaghanFanga vous vous rappeler ? C’est comme dans le film long métrage « SiyaYattabaré », ce roi qui gère son royaume par la dictature. Cela correspond exactement au début de ce second quinquennat d’IBK où l’état policier s’installe malheureusement. Des opposants du régime sont enlevés et torturés, des activistes et journalistes sont menacés et intimidés à longueur de journées. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les Maliens doivent s’attendre au pire durant ce quinquennat car le président désigné par la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA) et des multinationales a prêté serment le 04 septembre dernier pour la préservation de leurs intérêts privés et non les intérêts du peuple souverain du Mali.
Extrait de son discours d’investiture :« La poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation reste ma priorité. ». Il ne peut en être autrement pour Monsieur le Président élu par la CMA, puisque c’est la raison pour laquelle cette même CMA a bourré les urnes dans des localités du nord du Mali afin d’assurer sa réélection.
En 2013, 77% des Maliens avaient voté IBK afin qu’il les aide à récupérer Kidal, mais il a déçu et ils l’ont abandonné. En 2018, Kaya Maghan IBK a préféré pactiser avec le diable (CMA) dans le but de servir l’enfer aux Maliens sur la terre de leurs ancêtres. M. le Président, vous savez très bien que cet accord est inapplicable dans sa version actuelle car il contient tous les germes de la destruction de la cohésion sociale et du vivre ensemble du Mali comme entité nationale. Si cet accord avait été élaboré par les Maliens, il n’y aurait aucune difficulté à l’appliquer depuis sa signature en 2015. Hélas !
Extrait du discours d’investiture d’IBK :« Je veux faire de la jeunesse, la grande cause de ce nouveau mandat et je veux être jugé sur cela. Elle constitue la majorité silencieuse, qui souffre et peine à trouver repères, opportunités et perspectives. J’engagerai un pacte national pour la jeunesse à travers des investissements considérables dans la refondation de notre système éducatif et de formation, ainsi que la promotion de l’emploi. ». Ces propos viennent d’un homme politique qui a été ambassadeur, ministre, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale, président de la République pendant cinq ans et qui vient d’être investi pour un nouveau mandat de cinq ans. Qu’a-t-il fait de concret pour la jeunesse de son quartier pendant sa longue et brillante carrière politique ? Avant de le juger sur ce qu’il veut faire pour la jeunesse malienne nous devons le juger par rapport à ce qu’il a fait pour la jeunesse de son quartier. Comme on le dit « les promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui y croient ».
En tout cas, c’est un secret de Polichinelle. Tout le monde s’accorde à dire que le président IBK a complètement échoué lors de son premier quinquennat. Annoncé comme le messie, le sauveur et un grand éléphant, il est arrivé avec les pieds cassés. Et c’est sous IBK que la corruption, la gabegie et la délinquance financière ont pris l’ascenseur. A cette mauvaise gestion s’ajoute le fait que le chef d’État semble physiquement diminué pour assumer correctement ses missions. De ce fait, les Maliens ne doivent s’attendre à rien durant ce second quinquennat de Kaya Maghan.