L’accord signé, hier, entre les groupes armés et le représentant du gouvernement malien, à Ouaga, sous l’égide du médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré, semble satisfaire toutes les parties.
Obtenu après deux jours d’intenses discussions, cet accord prévoit le désarmement et le cantonnement de tous les groupes armés. Mais aussi, le redéploiement de l’armée malienne à Kidal.
Cet accord est conforme à la résolution 2100 du conseil de sécurité de l’ONU, stipulant le désarmement et le cantonnement des groupes armés.
Pour arriver à ce résultat, le médiateur de la CEDEAO a dû rougir les yeux, en posant des préalables au dialogue. Notamment l’intégrité territoire national, la laïcité de la République et le redéploiement des forces de défense et de sécurité à Kidal. Pour le président du Faso, ces conditions ne sont négociables contrairement aux vœux du MNLA, la rencontre de Ouaga a regroupé tous les groupes armés opérant dans le nord du Mali. Il s’agit du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), du Ganda Koy, du MNLA et du Haut Conseil de l’Azawad…
L’acceptation de cet accord, par le MNLA, s’explique, en partie, par la débandade de ses combattants à Anéfis, face à l’avancée des troupes maliennes.
Aux portes de Kidal, l’armée malienne n’attend plus que les ordres pour prendre pied dans la capitale de l’Adrar.
Mais en acceptant de signer cet accord, le MNLA semble vouloir se mettre à l’abri d’une seconde défaite, la plus cuisante de son histoire : la prise de Kidal par la force.
Reste au gouvernement de transition à prendre toutes les mesures nécessaires pour ramener l’ordre à Kidal, Gao et Tombouctou où, des combattants incontrôlés du MNLA continuent de semer la terreur et la désolation.