L’hôpital du Mali a tenu, mercredi dernier à l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), la 14è session de son conseil d’administration. La réunion était dirigée par le président du conseil d’administration, Bassidiki Traoré, en présence du directeur général de l’hôpital, Ousmane Attaher Dicko. Les administrateurs ont discuté du procès-verbal de la précédente session et du rapport d’activités de l’exercice en cours à mi parcours, c’est-à-dire du 1er janvier au 30 juin. Ils se sont aussi prononcés sur les tarifs de l’unité d’ophtalmologie et le projet de convention avec la chaine de l’espoir. Ils ont échangé sur les différents documents soumis à leur approbation avant de donner les orientations nécessaires à l’administration hospitalière pour garder le cap sur les progrès constants.
Il ressort du rapport d’activités présenté aux administrateurs que l’établissement hospitalier de la rive droite reste une structure très sollicitée par les malades et autres usagers, comme en attestent les statistiques fournies par la direction générale. Pour le premier semestre de l’année en cours, l’hôpital du Mali a réalisé 17.153 consultations, 39.317 examens de laboratoire et 2.255 examens de scanner. L’établissement dispose d’as du bistouri (des chirurgiens compétents) qui ont accompli 770 interventions chirurgicales pour la période concernée. Enfin, l’hôpital a effectué 1.852 hospitalisations et administré des soins à 110 personnes dans le domaine de la radiothérapie (prise en charge du cancer). Véritablement entré dans l’ère de la technologie de pointe, l’hôpital du Mali continue de se renforcer avec des équipements ultramodernes. Il reste le seul établissement, avec le centre hospitalier universitaire (CHU) du Point G à disposer d’un appareil IRM (imagerie par résonance magnétique).
Ousmane Attaher Dicko a expliqué avoir largement dépassé les prévisions. A ce propos, il a rappelé que pour les consultations externes, son établissement est, déjà au premier semestre, à 90% de réalisation des prévisions annuelles et à 109% des prévisions chirurgicales. Pour le directeur général de l’hôpital du Mali, l’établissement se porte bien et pourrait se porter mieux. Connu pour ne pas faire dans la langue de bois, le patron de la structure hospitalière, fruit de la coopération sino-malienne, a énuméré quelques difficultés, notamment l’exigüité et l’insuffisance des locaux, l’insuffisance des ressources humaines mais aussi la problématique de maintenance pour laquelle il faut vraiment des compétences. L’hôpital dispose d’équipement de dernière génération pour lesquels des agents doivent être formés. Il a aussi rappelé que dans un an, son service aura une nouvelle urgence et une nouvelle réanimation avant d’assurer que des problèmes continueront à se poser et que des solutions seront au fur et à mesure envisagées.
Quant au président du conseil d’administration, il a témoigné de sa reconnaissance au syndicat de l’établissement qui a, dans le dialogue, su créer un climat social apaisé au sein de l’hôpital. Bassidiki Traoré a également souligné que la construction de la salle d’angiographie (une technique de pointe dans l’exploration des vaisseaux sanguins) en voie de finition pourrait réduire les évacuations sanitaires dans notre pays. Il a aussi indiqué que l’hôpital travaillait à la construction de locaux pour la procréation médicalement assistée (PMA) qui permettra de répondre aux aspirations parentales des couples stériles ou infertiles.
Les perspectives s’annoncent donc sous de meilleurs auspices pour cet établissement qui bénéficie aussi de l’expertise de l’équipe médicale chinoise. Un atout supplémentaire puisqu’on prête à cette médecine, et à juste titre d’ailleurs, de nombreuses vertus. Durant le premier semestre 2018, le centre hospitalier a mobilisé plus de 4, 067 milliards de Fcfa sur un budget prévisionnel d’un peu plus de 4,156 milliards de Fcfa, soit un taux de mobilisation de plus de 97%.
Globalement les administrateurs ont apprécié les efforts d’amélioration de l’administration hospitalière et l’engagement du personnel à s’inscrire dans une dynamique de satisfaction des malades et autres usagers, le seul combat qui vaille la peine d’être mené.
Bréhima DOUMBIA