A Bamako, la manifestation était interdite, mais les partisans de Soumaïla Cissé l'ont maintenue dans certains quartiers de la capitale. Cependant, les forces de l'ordre ont dispersé tout le monde. Les manifestants entendaient toujours contester l'élection du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Au départ, les manifestants avaient l’intention d’organiser des caravanes dans les six communes de Bamako et de converger ensuite vers la Bourse du travail. Mais en réalité, seule la commune IV de la capitale fut l’épicentre de l’événement. Un groupe de manifestants scandait des slogans hostiles au pouvoir. Ils n’étaient vraiment pas nombreux, mais ils avançaient quand même, ou tentaient d’avancer.
Gaz lacrymogène
Un bruit sourd, de la fumée, ce sont des tirs de gaz lacrymogène. Une légère panique s’installe, un pick-up bourré de policiers démarre en trombe. Des jeunes, certains torses nus, reviennent à la charge. Ils ne pourront pas aller loin. Le secteur est quasiment bouclé et les jets de gaz lacrymogène dissuadent les plus téméraires. Et pour ne pas arranger leurs affaires, une pluie enveloppe une partie de la ville de Bamako.