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Collectif des candidats malheureux à la présidentielle : Me Mohamed Aly Bathily opte pour la désobéissance civile
Publié le lundi 24 septembre 2018  |  Le Sursaut
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier de partage des recommandations pour la réconciliation et la paix durable
Bamako, le 16 décembre 2014. Le Réseau Paix et Sécurité section Mali a ouvert sous la présidence du ministre de la justice Mohamed Ali Bathily, un atelier dit de partage des recommandations pour la réconciliation et la paix durable au Mali.
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Le collectif des candidats malheureux de l’élection présidentielle était face aux hommes de média mercredi à la Maison de la Presse pour rappeler à l’opinion nationale et internationale que leur combat n’est pas électoral seulement ni pour le pouvoir mais pour la démocratie et le peuple malien. L’occasion fut opportune pour le conférencier principal du jour, Me Mohamed Aly Bathily de lancer un appel aux uns et aux autres à la désobéissance civile parce que, explique-t-il, SEM Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas légalement élu.

L’opposition malienne ne démord pas dans ses actions de contestation de la réélection du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta. Selon Me Mohamed Aly Bathily, Mohamed Ag Erlaf, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation a violé les lois que lui-même a rédigées à cette élection.

Il dira que si le droit n’est pas appliqué, qu’on ne peut point être dans la démocratie car, a-t-il précisé, cette élection du président de la République n’a été qu’une fraude orchestrale. Pour lui, les Maliens ne doivent plus accepter que leur propre loi soit violée. « Je m’en fous d’Ibrahim Boubacar Keïta, seulement, je ne veux plus que les lois maliennes soient transgressées » a clamé Me Bathily.

Selon Me lui, la présidente de la Cour Constitutionnelle, Manassa Daniogo doit être poursuivie pour forfaiture. Une infraction qu’il définit comme un crime commis par un fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions et qui est punie par le code pénal dans ses articles 72 et 73. Il a affirmé que le président IBK n’était pas légalement élu ni son gouvernement.

Pour terminer son intervention, Me Bathily a dit qu’il optait pour la désobéissance civile sans un gain de cause.

Le Dr Oumar Mariko, président du parti SADI a déclaré que leur combat n’est pas pour le pouvoir mais pour la démocratie. Pour lui le fait que le président IBK viole le droit est une façon de faire un Coup d’Etat, de ce fait que leur combat n’est pas seulement électoral mais pour le peuple malien. Il dira que la seule alternative crédible aujourd’hui est d’imposer une transition démocratique à la République du Mali et cela ne peut se faire que par la mobilisation des Maliens. « Nous ne pouvons pas continuer à cautionner la violation systématique des droits de vote qui est le seul élément qui nous reste aujourd’hui dans cette démocratie cassée », affirme-t-il, avant d’expliquer qu’il y aura plusieurs formes de lutte pour que le président IBK et son équipe comprennent que le Mali est débout et qu’il faut compter sur les Maliens.

Par rapport aux législatives prochaines, Dr Mariko estime que tant que la machine frauduleuse qui a organisé l’élection présidentielle demeure et qui ne sera pas démantelée, celles-ci seront aussi compromises.

Par Mariam SISSOKO
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