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Importation frauduleuse d’huile au Mali: La mort programmée des huileries maliennes
Publié le mardi 25 septembre 2018  |  Le Républicain
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Les responsables de la Fédération Nationale des Producteurs d’Huile et d’Aliment de Bétail du Mali (FENAPHAB) sont remontés contre les importateurs d’huile frauduleuse, la concurrence déloyale au Mali et plusieurs autres maux dont ils sont victimes et qui sont entrain de plonger le secteur dans une détresse totale.

Ils ont convié le gouvernement à lancer une farouche lutte contre le phénomène afin de sauver le secteur et des milliers de vies qui en dépendent. Les responsables de la FENAPHAB demande aussi aux autorités malienne de s’inspirer de l’exemple de ses voisions (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Sénégal) qui font la promotion de leur huile locale en suspendant l’importation d’huile jusqu’à ce que le stock local soit écoulé. C’était le lundi 24 Septembre 2018 à la Direction Nationale de l’Industrie.

Le cout élevé de l’électricité ; cout élevé de matières premières ; coût élevé du transport des matières ; concurrence déloyale, importation frauduleuse d’huile sont autant de difficultés auxquelles la Fédération Nationale des Producteurs d’Huile et d’Aliment de Bétail du Mali (FENAPHAB) est confrontée. La lutte contre ces différents maux permettra au secteur de respirer et de répondre favorablement aux attentes des maliens, a indiqué le président de la FENAPHAB Fantamady Keita.

Il a signalé que la Fédération Nationale des Producteurs d’Huile et d’Aliment de Bétail du Mali compte 77 membres sur les 86 huileries que compte le pays avant de préciser que la FENAPHAB participe largement à la lutte contre le chômage par la création de plus de 10 000 emplois permanents et saisonniers et plus de 2000 femmes collaboratrices extérieur dans le domaine du savon artisanal. « La fenaphab produit plus de 300 000 Tonnes d’aliments bétail et 30 millions de litres d’huile chaque année et injecte plus de 35 milliards de CFA dans les caisses de la CMDT avec l’achat de toute la production de la graine de coton et plus de 300 000 tonnes de graine de coton», a-t-il mentionné.

Boubacar Sidiki Diabaté, le secrétaire général de la Fédération Nationale des Producteurs d’Huile et d’Aliment de Bétail du Mali a épluché les moult problèmes auxquels le secteur fait face partant de la difficulté de commercialisation de l’huile et d’aliment bétail ; de la concurrence déloyale ; de la fraude etc. qui menacent gravement le secteur et que si le gouvernement ne trouve pas une solution idoine notamment en s’inspirant de l’exemple des pays voisins du Mali qui font la promotion de leur huile locale en suspendant l’importation d’huile jusqu’à ce que le stock local soit écoulé, scellera le sort des promoteurs d’usine et de plusieurs milliers de travailleurs.

Il a rassuré que les huiles produites par la fédération sont de meilleur qualité et qu’elles sont contrôlées par trois illustres laboratoires. Diabaté a noté que les huiles qui rentrent frauduleusement sur le territoire malien ne sont pas consommées dans les pays qui les produisent, chose qui posent un sérieux problème sur leur qualité. Il a invité le gouvernement à tout mettre en œuvre afin de freiner cette importation frauduleuse d’huile aux origines douteuses et d’inviter les maliens à consommer les produits locaux afin de participer à la survie du secteur qui selon lui agonise. « On nous interdit d’exporter l’aliment de bétail et on refuse de protéger nos huiles, c’est une politique de deux poids deux mesures et nous n’accepterons pas » s’insurge-t-il. Le nouveau ministre de l’industrie est donc interpellé.

Moussa Samba Diallo
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