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Le Républicain N° 4635 du 12/6/2013

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Accord de Ouagadougou : Les femmes révoltées, veulent marcher sur Kidal
Publié le lundi 17 juin 2013  |  Le Républicain


© aBamako.com par as
Conférence débat du FDR sur la situation au Mali
22/09/2012. Maison de la Presse. Fatoumata Siré Diakité, vice- présidente du FDR.


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La position de complaisance de la France et ses paires envers le MNLA et les autres rebelles armés, la pression qu’exerce la communauté internationale sur le Mali pour la signature d’un accord qui mettrait en danger les intérêts du Mali, sont des points de révolte pour les femmes maliennes. C’est au cours d’une conférence de presse organisé par l’APDEF ce vendredi 15 Juin 2013, qu’elles ont tenu à exprimer leur position.

« Non à l’impunité des crimes commis à Aguelhock !; Non à l’impunité des violences sexuelles subies par les femmes pendant l’occupation du nord par le MLNA ! Nous soutenons la position actuelle du médiateur en chef et le gouvernement malien devant les négociations qui se tiennent à Ouagadougou », tel est le message que les femmes maliennes ont voulu adressé à la France, aux autorités maliennes et à la communauté internationale présente à Ouagadougou pour la négociation d’un accord permettant de mettre fin à la crise dans la partie septentrionale de notre pays.

La présidente de l’APDEF, Mme Diakité Fatoumata Siré lors de son intervention a rappelé les atrocités commise par le MNLA, les cas de viols sur les enfants et les femmes, les mariages forcés faisant des femmes d’appartenance ethnique songhaï ou Bella des objets sexuels. Pour la présidente de l’APDEF, s’il est opportun dans notre situation actuelle de procéder à une négociation pouvant mettre fin à cette crise qui perdure, il ne faut pas que les crimes restent impunis, « Nous voudrons que justice soit rendue, ce n’est pas parce qu’on est en négociation que les crimes doivent être ignorés », a-t-elle ajouté. Selon Mme Diakité, il est difficile de comprendre le chantage exercé par la communauté internationale en vue d’organiser le plutôt possibles des élections au Mali et leur réticence de voir l’armée malienne faire son entrée dans la ville de Kidal. Elle demandera aux amis du Mali de clarifier leur position.



Pour la première responsable de l’APDEF, la communauté internationale est entrain de se contredire, selon l’accord du G8 de mars 2013, les agresseurs devraient être traduits en justice pour répondre de leurs crimes. Aussi il devient difficile de comprendre que les négociations de Ouagadougou veuillent amnistier le MNLA. Le 07 avril 2013 le chef de la délégation de l’Union Européenne avait dans sa déclaration banni toute éventualité d’amnistier les auteurs de viols. En effet, la réticence qu’aurait le gouvernement du Mali pour ces négociations serait relative à des points insuffisamment clairs tels que le désarment des combattants touaregs, les poursuites judicaires engagées contre les chefs rebelles, l’usage du mot « Azawad ». Une position que partagent pleinement les femmes, « la communauté internationale veut forcer la main du Mali. Si nos autorités ne changent pas de position, nous les disons que l’ensemble des femmes sont mobilisées derrière elles pour défendre l’intérêt du Mali », dira la présidente de l’APDEF.
La présence de l’armée malienne à Kidal
Les femmes se donnent rendez vous pour rentrer à Kidal d’ici une semaine
« Pourquoi empêcher l’armée malienne de rentrer à Kidal, qu’on nous dise réellement ce qu’il y a à Kidal », s’est indignée Mme Diakité qui a du mal à comprendre comme de nombreux autres maliennes la position des « amis » du Mali qui après avoir accompagné notre pays dans la reconquête de Gao, Tombouctou, empêche actuelle l’armée malienne de pénétrer à Kidal. Ces leaders des femmes, députés, responsables d’associations et groupements féminines, maires, représentantes des femmes des Médias, ont toutes exprimé leur mécontentement à la tournure actuelle des négociations qui se tiennent actuellement à Ouagadougou. Elles disent soutenir la position actuelle du chef de la médiation malienne et désirent que l’armée malienne fasse le plus rapidement son entrée à Kidal. « Nous ne voulons pas d’entrée graduelle », a indiqué Mme Diakité, porte parole des femmes, avant d’ajouter qu’il faut définitivement régler ce problème du nord. Elle demeure convaincue que justice sera rendue quelque soit le temps que cela prendra. Les femmes ont lancé un appel à tous les transporteurs de mettre à leur disposition des cars. En effet, elles ont décidé de se rendre dans une semaine à Kidal.

Khadydiatou Sanogo

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