Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

58ème anniversaire de l’indépendance du Mali : L’Armée malienne affiche son nouveau visage !
Publié le mardi 25 septembre 2018  |  info soir
Célébration
© aBamako.com par DR
Célébration du 58è anniversaire de la fête de l`Indépendance
Bamako, le 22 septembre 2018. Le Président réélu, S.E.M. Ibrahim Boubacar KEÏTA a commémoré en présence de nombreux invités de marque, le 58è anniversaire de la fête de l`Indépendance du Mali.
Comment


L’effort du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta en faveur de notre outil de défense, gage de la souveraineté nationale, était, jusque-là, resté pour de nombreux Maliens comme un « boucan politicien ». Mais, plus maintenant ! Sans intermédiaire, l’occasion leur a été donnée de juger la capacité humaine et matérielle de leur armée nationale lors du défilé militaire organisé à la faveur des festivités du 58ème anniversaire de l’indépendance du Mali, le samedi 22 septembre 2018, sur l’Avenue du Mali à Hamdallaye ACI.



ISIM SCHOOL
Le défilé militaire a été l’un des temps forts des festivités du 58ème anniversaire de l’indépendance du Mali. Etaient présents à cette fête les chefs d’Etats africains: Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Idriss Deby Itno du Tchad, Denis Sassou N’Guesso du Congo Brazaville, Alpha Condé de la Guinée, Mahamadou Youssoufou du Niger, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Nana Akufo-Addo du Ghana, Ulius Maada Bio de la Sierra Leone.

Le Maroc, le Togo, l’Algérie et le Rwanda étaient représentés à la cérémonie par leurs Premiers ministres.

La France d’Emanuel Macron était représentée par son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. L’occasion était spéciale. Car, pour la première fois depuis la crise sécuritaire de 2012, les autorités maliennes n’avaient donné une telle dimension de festivités à la fête de l’indépendance du Mali. Et pour dire à tous que l’outil de défense du Mali (gage de sa souveraineté nationale), en panne depuis de nombreuses années, renait, avec force, de ses cendres, les autorités politiques et militaires ont mis le paquet.

Une dizaine d’invités composés de chefs d’Etats, de chefs de Gouvernements, de présidents de Parlement et de nombreux chefs de délégation, ont pris part au gigantesque défilé militaire organisé pour la cause. Comme pour dire, l’armée malienne se remet debout, avec plus de confiance.

Ils étaient près de 10 000 soldats maliens et 350 soldats étrangers en mission stabilisation du Mali à prendre au défilé militaire. Il s’agit des militaires du Sénégal, du Burkina Faso, du Niger, du Tchad, de la Guinée, de la Minusma et de la force française Barkhane.

Au-delà plus de 1000 engins militaire, tous appartenant à l’Etat du Mali et pour la majeur partie acquis sous le régime IBK, ont aussi paradé sur l’Avenue du Mali sous le regard plein de fierté des milliers de Maliens qui y ont effectué le déplacement. L’impression était, également, forte dans la tribune des invités d’honneur. Et tout le mérite revenait à un homme : le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta qui, en espace de cinq ans de gestion, a su relever l’armée malienne de sa chute libre qui aura duré plus de 20 ans. Car, il y avait aussi de l’élégance, de la confiance et de la motivation dans les pas de cadences des troupes maliennes qui commencent à voir le jour après une longue nuit. Bref, à la place d’une symbolique parade militaire, les spectateurs ont assisté à un exercice d’exhibition d’une armée malienne, requinquée et désormais en rang serré, dotée d’outils de défense nécessaires pour les besoins de l’exercice de sa mission régalienne. A savoir : la défense du territoire national. En effet, toutes les composantes des Forces de défense et de sécurité maliennes ont montré leur savoir-faire afin que la fête soit belle. L’armée de terre, l’armée de l’air, les commandos parachutistes, la gendarmerie nationale, la garde nationale, la police, les douanes, la protection civile, les eaux et forêts et les écoles de formation militaire au Mali, tous, ont, ce jour, ont montré leur savoir-faire dans un esprit de solidarité et d’appartenance de porteur d’uniforme en présence d’une foule impressionnante entassée sur l’Avenue du Mali à l’ACI 2000.

C’est devant cette foule des Maliens venus pour manifester leur appartenance au Mali et se réjouir du choix de son indépendance fait par les pères de la nation que le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta a pris la parole pour redire son attachement indéfectible à la fierté du Mali, à l’honneur du Mali et au bonheur des Maliens. Mais avant, il a rendu un vibrant hommage aux pères des nations africaines. « En ce 58ème anniversaire de l’indépendance du Mali et à l’entame du second mandat que Son vaillant peuple a bien voulu me confier et que j’accepte avec honneur, bonheur, fierté́ et reconnaissance, vous comprendrez et souffrirez volontiers que ma première pensée s’adresse avec déférence et piété́ profonde aux Pères fondateurs : Mamadou Konaté, compagnon fondateur du RDA avec le Président Félix Houphouët et autres Fils illustres du continent dont Ouezzin COULIBALY. N’a sûrement pas été en reste leur cadet Modibo KEITA Père du Mali moderne »,s’est remémoré le Chef de l’Etat avant de saluer les Chefs d’Etat invités leur considération fraternelle et leur solidarité́ à l’adresse du Mali et de son peuple.



Le va-tout d’IBK pour l’application de l’accord de paix !

Selon le président IBK, nouvellement réélu pour un second mandat, ses priorités n’ont pas varié́ pour faire le bonheur et l’honneur des Maliens. « Il s’agit avant tout pour nous de préserver l’unité́ nationale, de restaurer la cohésion sociale, de rétablir la paix et la sécurité́ sur tout le territoire du Mali et d’avancer dans l’œuvre de reconstruction entreprise. A cet égard, il me semble indispensable de souligner une fois de plus l’importance que revêt pour notre pays une mise en œuvre réussie de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger. C’est pourquoi dans la nouvelle architecture gouvernementale, un important ministère, celui de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, se dédie à cet objectif. Sa création met fin à l’éparpillement entre différents départements des ressources affectées à un défi que nous devons relever d’urgence.

Car une sortie définitive de la crise de 2012 ne s’obtiendra pas sans que nous remportions le challenge de la réconciliation nationale et de la restauration de la cohésion sociale. La Charte pour la paix, l’unité́ et la réconciliation nationale issue des travaux de la Conférence d’entente nationale préconise à cet égard des mesures novatrices et courageuses qui nous aideront à nous retrouver et à nous rassembler.
Il ne s’agit pas pour nous d’entendre le voile de l’impunité́ sur des épisodes douloureux de notre Histoire, ni de denier aux victimes d’exactions le droit à la justice. Mais partout où les populations sont disposées à l’écoute et au pardon, partout où prime l’aspiration de restaurer un vivre ensemble multiséculaire, il nous faut aller au dialogue et aux mesures d’apaisement. Seules ces dernières peuvent aider à dénouer les antagonismes entretenus par les ennemis de la paix », invite le président de la République.



Le dur choix doté le Mali d’un outil de défense efficace !

L’opinion nationale au Mali est unanime qu’on peut dire de sa gestion du président sauf qu’il n’a travaillé pour remettre l’outil de défense du Mali, gage de sa souveraineté, au top. Lors de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Mali, le Chef de l’Etat a assumé son choix tout en saluant la résilience du peuple du Mali. « Dans notre Sahel, où nous savons être dignes et debout, y compris et surtout dans le malheur, nous n’éprouvons pas le besoin de nous plaindre et de nous morfondre, sous prétexte que l’action nous sommes quelque part des victimes collatérales. Nos pays sont en guerre contre le terrorisme, parce qu’une grande nation qui se trouve à nos portes a été́ déstabilisée.

C’est d’autant plus insupportable que cette donne nous contraint chaque jour à faire des choix déchirants : soigner, éduquer et nourrir nos enfants, ou financer d’incessants efforts de guerre contre un ennemi aussi cruel qu’invisible, d’autant plus cruel qu’il est, parfois, tapis dans l’ombre, dans nos chaumières. Autant vous dire que nous sommes parfois tentés de crier haut et fort notre désarroi et notre colère. Nous sommes tentés de nous révolter, chaque fois que nous sommes contraints d’arbitrer entre notre sécurité́ en tant qu’Etat et le bien-être de notre peuple.
Nécessité faisant loi, nous nous surprenons, aujourd’hui, à nous glorifier, à nous vanter, presque, de tout ce que nous pouvons étaler (ainsi que vous allez le voir au cours du défilé́) comme équipements fournis à notre brave armée nationale.
« Si vis pacem parabellum », disaient les Latins. Nous voulons la paix, intensément, de tout notre être, de toute notre âme. Nous voulons la paix, mais vous ne pouvez imaginer à quel point il peut être douloureux de devoir arbitrer entre les médicaments et les munitions et autres accessoires militaires.

Si nous ne nous plaignons pas, c’est parce que nos peuples savent rester dignes et debout, y compris dans les injustices qui leur ont été faites, dans ce monde d’interdépendance dans lequel nous vivons. Sur la ligne de front de la lutte contre ce fléau planétaire qu’est le terrorisme, nous assumons nos responsabilités. Voilà̀ pourquoi nos peuples sont parfois si tristes de se voir marchander le soutien nécessaire pour ne pas s’écrouler.
Je salue nos Forces Armées et de Sécurité́ qui ont démontré́ une remarquable montée en puissance de leurs capacités de surveillance, de dissuasion et d’attaque », reconnait le président IBK avec fierté.


IBK garde la porte ouverte à l’opposition

Dans son discours, le Chef de l’Etat n’a pas manqué aussi de dire son regret de voir la classe politique malienne se déchirer autour des résultats de la présidentielle. « J’aurais souhaité que les résultats de la présidentielle soient acceptés par tous afin que nous puissions consacrer nos énergies et nos intelligences à surmonter les adversités qu’affronte notre pays. Mon vœu n’a pas été́ réalisé́ et je le regrette profondément », regrette IBK. Mais, ce regret ne sera jamais un prétexte pour faillir à son devoir de rassembler tous les Maliens. « En tant que Président de la République, donc Président de toutes les Maliennes et de tous les Maliens, je remplirai mon devoir qui est de rassembler et de fédérer. J’ai une obligation d’écoute et j’assume la mission de restaurer les voies de dialogue. Je continuerai donc de déployer les efforts nécessaires pour que vienne le temps des échanges et de la concertation. Aujourd’hui les incertitudes sur l’avenir du Mali ne sont pas tout à fait levées. Mais elles se sont notablement réduites. L’essentiel pour nous est de continuer à démontrer autant que nécessaire notre capacité́ à surmonter les défis qui nous sont imposés et à consolider les avancées importantes obtenues. En continuant d’avancer avec constance et méthode, nous sommes en droit d’envisager le futur avec un optimisme raisonné et de croire en une sortie progressive de la crise déclenchée en 2012 », rassure le Chef de l’Etat.


La résilience des Maliens saluée et la promesse de faire mieux !

Lors de cette fête d’anniversaire de l’indépendance du Mali, le président de la République a aussi profité pour saluer, vivement, la résilience des Maliens depuis l’éclatement de la crise sécuritaire en 2012. « Mes tournées à l’intérieur du pays et les contacts que j’ai eus avec notre diaspora m’ont confirmé la remarquable résilience des citoyens maliens. Mais ceux-ci m’ont aussi fait mesurer la force des attentes de nos compatriotes concernant un avenir moins difficile. Ma conviction est qu’en dépit des épreuves que nous traversons, nous trouverons les ressources suffisantes pour prendre en charge ces attentes.
En effet, les hommes et les femmes du Mali ne réclament pas un Etat providence. Mais un Etat attentif à soulager les détresses sociales en garantissant aux citoyens les plus modestes l’accès aux services sociaux de base. Un Etat qui ouvre le chemin des opportunités à ceux qui ont la volonté́ et la détermination d’entreprendre. Un Etat qui a le souci de l’amélioration constante de sa gouvernance.
Des efforts ont été́ déployés lors de mon premier quinquennat pour répondre à ces demandes. Mais pour les cinq prochaines années, nous avons l’obligation de faire plus et mieux. Le Programme Présidentiel d’Urgences Sociales a déjà̀ amélioré́ le quotidien de milliers de Maliens dans les domaines de la santé, du désenclavement, de l’éducation, de la fourniture d’eau et d’électricité. Nous allons en poursuivre et en accélérer l’exécution. Nous allons surtout rester fidèles à la philosophie qui en guide toutes les actions. C’est-à- dire donner la priorité aux fragiles et aux démunis, cibler très précisément les besoins essentiels et s’assurer de l’impact immédiat sur les conditions de vie des bénéficiaires.
J’ai pris l’engagement de faire de ce mandat le mandat de la jeunesse. C’est une option qui s’impose logiquement lorsque nous savons le pourcentage important des jeunes dans la population malienne. Une génération est donc là à laquelle reviendra bientôt la mission de construire durablement le Mali du XXIème siècle. Nous avons le devoir de lui ouvrir largement les portes du possible. Je mesure l’impatience légitime des jeunes du Mali de l’intérieur et de la Diaspora. Je sais aussi le talent et le dynamisme de beaucoup d’entre eux qui ne trouvent pas à s’exprimer.
J’ai donc instruit au Gouvernement d’accorder une attention toute particulière au problème de l’employabilité des jeunes. Aucune formule de soutien ne sera négligée et l’auto emploi sera fortement soutenu. En retour, je recommanderai à nos jeunes d’acquérir une culture de l’excellence», promet le Chef de l’Etat de faire mieux durant son second mandat afin de soulager les populations maliennes.


Youssouf Z KEITA
Commentaires