Le vendredi dernier a été une journée noire pour la Coalition de l’opposition. En effet, la police est passée à l’action à coups de jets de gaz lacrymogènes, de matraques et ceinturons. Dans l’après midi, aux alentours de la Bourse du Travail, l’atmosphère était couverte d’une épaisse couche de fumée noire et blanche. Des jeunes dispersés couraient dans tous les sens. Certains ont essayé de riposter en jetant des pierres. En même temps, des échos provenant de la Commune IV faisaient état d’une bataille rangée entre jeunes et policiers. Une dizaine d’interpellations a été faite. C’est là où les affrontements ont été les plus âpres. Des barricades et pneus brûlés étaient visibles sur les réseaux sociaux. A Bamako-Coura, Moussa Cissé, un juriste en formation, nous a expliqué que, vendredi matin, ils ont décidé de conduire une caravane synchronisée à travers les communes, pour dire non à la fraude et aux législatives. Ils sont partis de la commune II, mais, arrivés au carrefour de la Bourse du travail, les policiers les ont violemment dispersés. Ils ont dénombré un jeune manifestant blessé. Les jeunes de la commune II ont aussi affirmé qu’une responsable de l’URD a été arrêtée par la police. Alassane Coulibaly, chargé de la mobilisation à Faladié a soutenu qu’ils ont le droit de marcher, mais aujourd’hui, ils se posent des questions sur les actes que pose le pouvoir. « Si c’est comme ça, le Mali ne peut pas changer, avec ce groupe, or, nous voulons le changement et nous les jeunes, nous n’avons pas de boulot c’est pourquoi, je suis là. » Modibo Sangaré, venu de la commune V, a soutenu qu’ils ne sont pas d’accord sur les résultats des élections et ils craignent pour les législatives, à venir. Les jeunes, a-t-il dit, se sont levés pour dire qu’ils ne reconnaissent pas IBK, comme leur président. Il a ajouté qu’ils ne sont pas venus pour casser, malgré qu’ils aient été gazés, à leur descente du pont, au Boulevard de l’Indépendance et à la Bourse du Travail. Pour Sory Diallo, de la Commune VI, rencontré à Bamako-Coura, l’intervention de la police est assimilable à un abus d’autorité. Cette journée a été donc très rude pour l’opposition, qui a finalement décidé de surseoir au meeting annoncé pour le lendemain, 22 septembre.
B.D / Canarddechaine.com