Après les jeunes de Kati, ceux de Kolokani sont rentrés en action aujourd’hui pour bloquer le passage de véhicules. Comme à Kati, la jeunesse de Kolokani dénonce la dégradation de la route nationale RN3.
Lundi 17 septembre 2018, les jeunes de Kati se sont rebellés contre l’état de la route. Ils ont érigé des barricades. Pendant plusieurs heures, aucun véhicule ne passait. C’étaient de longues files d’attentes pour qui connaît la fréquentation de ce tronçon, l’un des plus importants du pays. Les jeunes de la ville-garnisons obtiennent gain de cause. Des mesures urgentes ont été prises dans le cadre de l’entretien de la route. Kati a fait peur à Bamako.
Mardi, c’était autour des jeunes de Kolokani de barricader la route. Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, on aperçoit de nombreux véhicules stationnés au bord du goudron en attendant le feu vert des nouveaux maîtres de la RN3 à Kolokani. Dans le district de Bamako, précisément en commune I, les populations appellent la jeunesse à se mobiliser pour attirer l’attention des autorités sur l’état des tronçons Djelibougou-Nafadji et Djelibougou-Fadjiguila. Demain ou après-demain, les jeunes d’autres villes se serviront de ces exemples pour obliger les autorités à satisfaire leurs doléances. Cette attitude de la jeunesse est à saluer.
Le président malien réélu, Ibrahim Boubacar Kéïta, pourra faire face dans les jours à venir à une vague de contestations à l’intérieur du pays. Il revient maintenant à la jeunesse de prendre conscience de son rôle historique et s’attaquer à cette légion de bourgeois qui exploitent l’écrasante majorité du peuple depuis plusieurs décennies.
Jeunes du Mali, levez-vous maintenant. Sans violence, battez-vous. Résistez face à ces dirigeants qui pillent les caisses du Trésor public pour installer une dynastie au pouvoir. Vous êtes les maîtres de votre propre destin et de celui de la nation. C’est le début du printemps route au Mali.