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Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA : Mise en garde au CNRDRE
Publié le vendredi 27 avril 2012   |  Le Républicain


Réunion
© Reuters par DR
Réunion de chefs d`Etat ouest-africains sur Mali et Guinée-Bissau
Abidjan,26 Avril 2012 ,Des chefs d`Etat de l`Afrique de l`Ouest ont entamé à Abidjan un sommet extraordinaire consacré aux crises au Mali et en Guinée-Bissau


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Les deux questions prioritaires au Mali, à savoir celles du retour à l’ordre constitutionnel et du nord, ont retenu l’attention de la dernière session du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA). Le Conseil attend avec intérêt les décisions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO, à Abidjan du 26 avril 2012, ainsi que les conclusions de la réunion inaugurale du Groupe de soutien et de suivi, prévue, à Abidjan, le 4 mai 2012.

Le président malien par intérim Dioncouda Traoré au sommet de la Cédéo à Abidjan le 26 avril 2012 © AFP

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) a demandé au Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) de « s’abstenir de toute interférence et de tout rôle dans la vie politique du pays, au vu de l’exigence du respect scrupuleux des prérogatives des institutions civiles, qui est inhérente à l’ordre constitutionnel ». C’était au cours de sa 319ème réunion au niveau ministériel, le 24 avril 2012 à Addis Abéba, en Ethiopie, où le Conseil a entendu une déclaration du représentant du Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne Yipènè Djibrill Bassolé, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, avant de l’encourager, à poursuivre et à intensifier ses efforts en vue d’assurer le parachèvement du retour effectif à l’ordre constitutionnel, conformément aux instruments pertinents de l’UA et de la CEDEAO.

Le Conseil a souligné la nécessité urgente pour les parties prenantes maliennes, en relation avec la CEDEAO et le Médiateur, de trouver une solution aux questions pendantes, notamment celle de la gestion de la transition, de sa durée, ainsi que les prérogatives des différentes composantes de la transition, après l’expiration du délai de 40 jours prévu à l’article 36 de la Constitution de février 1992, afin d’éviter un vide constitutionnel au Mali, étant entendu que les institutions civiles auront l’entière responsabilité de la gestion de la transition et toutes les prérogatives requises à cet égard. Dans ce contexte, le Conseil a souligné l’opportunité de proroger le mandat des députés, afin que l’Assemblée nationale puisse continuer à assumer ses prérogatives durant la période de transition.

Le Conseil de Paix et de Sécurité s’est félicité des développements encourageants enregistrés au Mali en ce qui concerne le retour à l’ordre constitutionnel, notamment la signature, le 6 avril 2012, de l’Accord‐cadre de mise en œuvre de l’engagement solennel du 1er avril 2012, l’investiture du Président par intérim, M. Dioncounda Traoré, et la nomination du Premier Ministre de transition, Cheick Modibo Diarra. « Le Conseil souligne la nécessité pour toutes les parties maliennes de travailler de bonne foi à la mise en œuvre des engagements pris », a précisé le communiqué du CPS-UA. En outre, le Conseil s’est préoccupé par les interpellations récentes de personnalités politiques et militaires, a rappelé l’impératif du respect scrupuleux des libertés publiques et « a condamné fermement toutes les tentatives d’intimidation et de harcèlement à l’encontre de personnalités politiques et autres ».

Au cours de cette 319ème réunion au niveau ministériel, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine a réitéré sa « profonde préoccupation face à l’évolution de la situation au Nord du Mali et la ferme condamnation par l’UA des attaques armées perpétrées par les groupes armés et terroristes contre l’Etat malien, y compris les exactions à l’encontre des militaires maliens et de leurs familles à Aguelhok, au Nord du Mali », a indiqué le communiqué.

Le Conseil a par ailleurs rejeté la «Déclaration d’indépendance faite par le Mouvement national pour la Libération de l’Azawad», qui est nulle et sans aucune valeur. Le Conseil a souligne que l’occupation de toute partie du territoire malien par des groupes armés criminels et terroristes constitue une menace à la paix et à la sécurité internationales. Le Conseil a condamné fermement les prises d’otages par les groupes terroristes, en particulier l’enlèvement du Consul et de diplomates du Consulat d’Algérie à Gao (Mali). Le Conseil a réaffirmé sa volonté de soutenir activement les efforts des pays voisins du Mali, notamment les pays du champ, ainsi que la médiation de la CEDEAO, dans le respect scrupuleux de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale de la République du Mali.

« Le Conseil attend avec intérêt les décisions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO, prévus à Abidjan le 26 avril 2012, ainsi que les conclusions de la réunion inaugurale du Groupe de soutien et de suivi, prévue, à Abidjan, le 4 mai 2012… », selon le communiqué.

B. Daou

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