La coalition pour la protection du patrimoine génétique Africain (Copagen-Mali) a animé une conférence de presse hier jeudi 27 septembre au siège de l’association des organisations professionnelles paysannes (AOPP) pour s’insurger contre le projet “Target malaria“ et le processus de son autorisation au Mali. Selon la coalition, le projet n’a pas enregistré de succès dans la phase test au Burkina Faso et en Ouganda.
L’expérimentation du projet ” Target malaria” dans notre pays suscite le débat au sein de la coalition pour la protection du patrimoine génétique Africain. La Copagen-Mali s’oppose à l’initiative du fait de son expérience malheureuse au Burkina Faso et Ouganda.” Ce projet a été autorisé pour la première fois au Burkina Faso et Ouganda, mais ces moustiques génétiques modifiés et fait ont été un échec. C’est pourquoi, nous nous opposons à une nouvelle expérience en cours dans notre pays”, a lancé Souleymane Diarra, point focal de la Copagen-Mali.
Selon Souleymane Diarra, le projet ” Target Malaria”, dont l’objectif est de lutter contre le paludisme en freinant la reproduction des moustiques anophèles, est un vecteur de transmission de la maladie à l’homme.” Nous devons faire face à ce fléau qui a échoué au pays voisin. Les chercheurs burkinabè se préparent à lâcher dans certaines localités des moustiques génétiquement modifiés stériles. Au-delà de la question des OGM du coton, on passe à l’alimentaire”, explique-t-il.
Pour ce faire, la Copagen-Mali désapprouve ce projet qui précise-t-il n’est pas une solution à l’éradication du paludisme. “Toute manipulation génétique forcée par la biotechnologie comporte des risques pour la santé et l’environnement. Nous mettons en garde l’opinion publique que ce projet comporte beaucoup d’incertitudes et sa vision erronée nous dévie des vraies stratégies de lutte contre le paludisme. L’assainissement reste la plus efficace. Elle est fondamentalement essentielle et doit être la cible prioritaire du ministère de l’Environnement”, prévient-il.
Le coût total du projet est estimé à hauteur de 37 milliards de Fcfa. Trois pays sont concernés pour la première phase: Burkina Faso, Ouganda et le Mali.