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Séries d’Accords signées par le Mali avec la Chine en 2014 : Des projets nets de loin, mais flous de prêt
Publié le vendredi 28 septembre 2018  |  Nouveau Réveil
Signature
© aBamako.com par A S
Signature de convention entre le Mali et la Chine
Bamako, le 22 juin 2017 le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et l’ambassadeur de Chine au Mali, Mme Lu Huiying ont signés un accord de coopération économique et technique
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Le Mali a signé avec la Chine une série d’accords d’un montant global de 5.500 milliards de francs CFA (8,4 milliards d’euros), destinés en grande partie au financement de deux projets ferroviaires de liaison avec le littoral atlantique. Ces contrats, qui incluent des prêts gratuits, ont été conclus lors de la visite du président malien Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en Chine, du 9 au 13 septembre 2014, lors du Forum économique mondial à Tianjin. Derrière cette cérémonie se cache malheureusement une grande supercherie. Ce vaste chantier pourrait être à l’arrivée un éléphant blanc lorsqu’on remonte aux conditions dans lesquelles la Chine a donné son accord de principe pour le financement de ces projets. En effet, un grand flou persiste encore autour de la nature du financement. Et ce n’est pas un hasard si IBK s’est rendu en Chine pour une visite de travail du 29 au 31 Août 2018 bien avant son investiture, le 4 septembre dernier.






Avec 34 engagements signés pour plus de 5.500 milliards de francs CFA, dans les domaines aussi stratégiques que les infrastructures, le bâtiment, le transport, l’énergie, l’investissement, les mines, la technologie et le numérique, il y a lieu de penser que les résultats obtenus vont au-delà d’un flou artistique.

Les accords sont signés mais les autorités chinoises ont refusé de confirmer la valeur globale de ces accords. La présidence malienne précise que le principal projet financé par ces accords porte sur la réalisation d’une liaison ferroviaire de 900 km entre Bamako et la capitale portuaire de la Guinée, Conakry, pour un montant de 4.000 milliards de francs CFA (6,1 milliards d’euros). S’y ajoute, la rénovation de la voie ferrée entre Bamako et Dakar, la capitale du Sénégal, qui sera financée pour sa part à hauteur de 750 milliards de francs CFA (1,14 milliard d’euros).

Par ailleurs, d’autres projets portent sur la construction d’un quatrième pont sur le fleuve Niger à Bamako et sur la construction de routes, en particulier dans le nord du Mali. Les travaux seront exécutés par des entreprises chinoises. Cela paraît bien beau. Mais autour de ces projets très ambitieux, toute la vérité n’a malheureusement pas été dite au peuple malien.

Ce que l’État cache aux maliens

Aux maliens donc, beaucoup de choses ont été cachées, notamment sur les conditions dans lesquelles la Chine a donné son accord de principe pour financer ces séries de projets au Mali. Déjà, des voix s’élèvent pour dire qu’il suffit de se référer à la lettre que l’État malien, aurait adressée à son homologue chinois pour s’en rendre compte. Ce n’est pas tout.

Pour obtenir l’accord de principe de la Chine pour le financement de ses séries de projets au Mali, des indiscrétions font savoir que le chef de l’État n’a reculé devant aucun obstacle. Même mettre à mal la diplomatie malienne. À la Chine, il a livré le Mali ou du moins ce qui lui en reste. À ce sujet des sources expliquent que sa correspondance est évocatrice : « Monsieur le Président, je voudrais vous annoncer que ma volonté de rapprocher nos deux pays m’amène à vous rappeler que je suis un fervent admirateur de la Chine. Je pourrais ainsi dire que je suis le plus chinois des chinois et j’ai toujours travaillé au rayonnement de votre grand et beau pays dans le monde. C’est ce qui explique d’ailleurs mon engagement sur le dossier de la Chine, en particulier sur le fait qu’il n’y a qu’une seule et grande Chine… ».

Dans ce dossier, les maliens ne doivent pas être dupes. C’est bien curieux qu’un Chef d’État demande un prêt et qu’au lieu d’un prêt, il obtienne un don. Le moins qu’on puisse en tout cas retenir est que sur le financement de ses séries d’accords annoncées en septembre 2014, à grand renfort de publicité, il y a encore un grand flou. Ce qui en rajoute encore aux inquiétudes des populations. Une clarification s’impose donc au nom du devoir de vérité et du serment constitutionnel.

Jean Pierre James
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