Face aux meurtres de civils au nord du pays par des terroristes, le général de division El Hadj Ag Gamou vient de taper du poing sur la table, invitant tous les groupes armés à une action commune de protection des populations et des biens.
Cette recrudescence de la violence à l’encontre des civils dans la région de Ménaka a les relents d’un règlement de comptes des terroristes. A l’initiative d’El Hadj Ag Gamou, les combattants du Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia) de Gamou et ceux du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), appuyés par les FAMa, ont mis en place une coalition pour faire face à la dangerosité des éléments terroristes de tout bord sévissant dans le Sahel à travers des patrouilles mixtes.
En moins d’un mois (mars-mai 2018), cette coalition a démantelé plusieurs bases terroristes et tué des chefs influents dont Djibo Hamma alias Abou Razak et Almahmoud Ag Iddar Alias Mokossi, n°3 de l’organisation de l’Etat islamique au Sahel. Le chef Moctar Ag Libnine a également été tué avec plusieurs de ses hommes. Ces opérations ont permis également de mettre hors état de nuire plusieurs leaders de l’organisation de l’Etat islamique au Sahel.
Défaits de toutes parts et incapables de faire face à la puissance de feu de la coalition initiée par le général Gamou dans la région de Ménaka et particulièrement à la frontière nigéro-malienne, les terroristes ont opté pour la vengeance sur les civils.
Dans un communiqué, le Conseil supérieur des Imghad et alliés, présidé par El Hadj Ag Gamou, tend la main aux autres groupes armés du Nord pour barrer la route aux terroristes. Selon ce communiqué, vu la grave dégradation de la situation socio-sécuritaire, et les graves atteintes aux droits humains qui en résultent, vu la croissance inexorable du nombre des massacres de masse et des assassinats ciblés non justifiés et non revendiqués, compte tenu des insuffisances des forces publiques nationales et internationales pour assurer la protection des personnes et des biens, il est indispensable pour toutes les composantes de la population, particulièrement aux mouvements de la CMA, de la CME, du CJA, du MSA et de la Plateforme à se retrouver pour engager ensemble une action commune de protection des populations et de leurs biens.