Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Kané Rokia Maguiraga, a présidé vendredi dernier le lancement officiel de la journée mondiale de lutte contre la rage. C’était à la direction nationale des services vétérinaires du district (DNSV), en présence des partenaires de lutte contre la rage au Mali.
Notre pays, à l’instar de la communauté internationale célèbre, chaque année le 28 septembre, la journée mondiale de lutte contre la rage. Le thème national retenu cette année est : « agissons maintenant pour un Mali débarrassé de rage à l’horizon 2030. »
A l’ouverture de cette journée, le ministre de l’Elevage et de la Pêche a, tout d’abord, rappelé que la rage est une maladie virale qui touche le système nerveux des mammifères dont l’homme. Le virus est présent notamment dans la salive et le cerveau des animaux infectés et la maladie se transmet par la salive d’un animal malade par léchage le plus souvent d’un chien et aussi par griffure.
Cette maladie, selon elle, peut être évitée en vaccinant régulièrement les chiens et les chats. Le ministre a aussi signalé que la lutte contre la rage est soutenue par les dispositions législatives et règlementaires, par l’organisation des campagnes annuelles de vaccination des chiens ainsi que par la prise en charge des personnes mordues et exposées. Elle a par ailleurs remercié certains partenaires pour avoir mis à la disposition de son département un important lot de vaccins et d’équipements pour la lutte que mènent les services sanitaires et vétérinaires contre la rage. Ces partenaires sont entre autres, l’alliance mondiale du vaccin et de l’immunisation (GAVI) qui a offert à la DNSV un lot de matériel composé de 1 000 seringues, 200 carnets de vaccination contre la rage canine, 2 000 colliers pour chiens, 500 doses de sérum et 150 doses de vaccin antirabique offerts au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. La société allemande Boehringer Ingelheim a également offerte à la DNSV 2 000 doses de vaccin antirabique rabipur contre la rage canine. A cela s’ajoutent 2 000 doses offertes par l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO).
Il convient de rappeler qu’au cours des dix dernières années, suite à des morsures de chien, le laboratoire central vétérinaire de Bamako a reçu 465 prélèvements sur lesquels 425 étaient positifs et 40 négatifs. Des cas de rage humaine sont reçus chaque année au service de maladies infectieuses du centre hospitalier universitaire du Point G. En moyenne, 1 470 personnes sont mordues chaque année par des animaux au niveau du district de Bamako, dont 1 427 par les chiens.