Lancés depuis mai 2017 en grande pompe par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, les travaux de construction et de bitumage de la route Banconi-Dialakorodji-Safo-Dabani-Nossombougou, longue de 56 Km, connaissent un sérieux retard. L’entreprise burkinabé Cogeb est pointée du doigt.
C’est un IBK tout heureux qui a procédé le 3 mai 2017 au lancement de la construction de la route qui a vu une grande mobilisation des populations riveraines. Ces travaux d’un montant de 27 729 986 552 FCFA, entièrement financés sur le budget national, devraient être réalisés par l’entreprise Cogeb International dans un délai d’exécution de quinze mois, hors saison des pluies.
Malheureusement, plus d’une année après leur lancement, les travaux de construction et de bitumage de cette route très attendue accusent un sérieux retard. En cause : l’entreprise burkinabé chargée de réaliser les travaux. Elle avait juste un délai d’exécution de 15 mois hors saison des pluies.
En quelques mois d’activités sur le site, Cogeb peine à rendre effectifs les petits travaux avant même d’entamer le bitumage. Qu’est-ce qui ne va pas avec Cogeb qui, ces dernières années, rafle tous les marchés dans notre pays ?
Au cours de nos investigations, il nous a été révélé que l’entreprise burkinabé qui a créé une filiale au Mali manque de moyens et d’expertise nécessaires pour réaliser un tel chantier. C’est la raison pour laquelle tout est bloqué. Une situation qui confirme qu’en réalité, l’entreprise Cogeb est en souffrance.
Pourtant, ce projet fait partie intégrante des projets routiers prioritaires 2016-2018 qui s’inscrivent dans le cadre de la matérialisation de la volonté du président de la République de réaliser des projets de développement au bénéfice des populations et de créer des emplois pour les jeunes, ainsi que dans les politiques et stratégies de développement du pays.
La route dont les travaux de construction ont été lancés vise d’une part à relier la RN3 à la RN27 et d’autre part de décongestionner le trafic à l’intérieur de la ville de Bamako et d’améliorer la sécurité des usagers et des populations en général. Justement, c’est pour cette raison que le président IBK avait, lors du lancement des travaux, insisté sur la rigueur dans le suivi des travaux, mais aussi le respect du délai et la qualité des prestations.
Une chose est claire, les populations manifestent de plus en plus leur mécontentement face à la lenteur des travaux. À suivre…