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Mali : libération des 21 personnes interpellées pour avoir voulu manifester
Publié le mardi 18 juin 2013  |  AFP




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BAMAKO - La police a relâché mardi, sans charges, les 21 personnes interpellées la veille à Bamako pour avoir tenté de manifester en dépit de l'état d'urgence qui interdit les manifestations de rues, a appris l'AFP de sources concordantes.

Ces personnes ont été interpellées parce qu'"elles voulaient organiser hier (lundi) une marche illégale", elles ont été "entendues et libérées" mardi", a déclaré à l'AFP un responsable de la police sous couvert d'anonymat.

"Pour le moment, il n'y a aucune charge retenue contre elles, mais elles doivent revenir au commissariat dans quelques jours pour complément d'informations", a-t-il ajouté, sans plus de détails.

Ces informations ont été confirmées à l'AFP par un des organisateurs de la marche non autorisée, Mamoutou Diabaté, qui figurait parmi les 21 interpellés.

"J'ai été libéré avec tous mes camarades arrêtés au même moment que moi. (...) Dans quelques jours, nous irons à nouveau voir le commissaire pour +complément d'information", a dit M. Diabaté, président du Forum des organisations de la société civile du Mali (FOSCM).

Les membres du FOSCM avait appelé lundi à une marche alors que l'état
d'urgence en vigueur au Mali depuis janvier interdit les réunions publiques,
rassemblements, manifestations de rues et tout ce qui est de nature à troubler
l'ordre public.

Ils entendaient protester contre des discussions alors en cours à Ouagadougou entre le gouvernement malien et des groupes armés touareg contrôlant Kidal (nord-est du Mali), estimant que ces pourparlers faisaient la part belle aux groupes rebelles.

Ces négociations ont abouti à un accord préliminaire signé mardi après-midi par les représentants du gouvernement malien, du MNLA et d'un autre groupe touareg, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA).

Il prévoit un cessez-le-feu, un retour de l'armée malienne à Kidal et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement et doit permettre le déroulement de l'élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet.

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