Ce samedi 29 septembre 2018, M. Mohamed Chérif Koné, qui se réclame toujours président du Syndicat autonome de la magistrature (SAM) alors qu’il en a été destitué par le camp Nanacassé, et non moins membre de l’Union Internationale de la Magistrature (UIM), a tenu un point de presse. L’objectif était d’informer ses militants à reprendre service immédiatement.
D’entrée de jeu, le « président » du SAM, Chérif, dira que ce point de presse prend également en compte le souci d’une grande majorité de magistrats, notamment ceux appartenant au SAM à qui il voudrait adresser ses salutations militantes et leur témoigner toute la solidarité de l’UIM, dont ils ont le privilège d’être membres, dit-il.
Et d’ajouter que ce mouvement singulier et inédit dans l’histoire du mouvement syndical des magistrats n’étant pas le fait du seul SAM, il ne saurait engager l’UIM qui se réserve de tout commentaire ou d’en apprécier le caractère.
Pour l’UIM, une grève de magistrats doit nécessairement s’exercer dans le respect strict de la loi, des mesures pertinentes tendant à préserver l’ordre public républicain, et des libertés et droits des citoyens.
Le SAM, en ses qualités de membre de la Commission de mise à jour de la Charte Universelle de Juge et de Membre du Conseil Central, ne peut aller à l’encontre des principes de l’UIM qui s’imposent à toutes ses associations membres. Il ne saurait cautionner leur violation sous quelque forme ou manifestation, a-t-il expliqué.
Force est de reconnaitre que les désagréments occasionnés par cette grève illimités non conforme aux principes de l’UIM à la Charte Universelle du juge et au statut du Juge Africain ont débordé le cadre du supportable, pour avoir mis la République en difficulté et plongé le citoyen dans le désarroi, la désolation et le désespoir, a laissé entendre le « président » du SAM, Koné.
A ses dires, les libertés et droits fondamentaux, dont le pouvoir judiciaire est garant, sont gravement mis en cause du fait de « quelques magistrats très peu soucieux des valeurs et vertus de l’humilité, de la modération et du respect de l’autre, qui fondent la force de la magistrature ».
Ces considérations appellent chaque militante et militant du SAM à prendre ses responsabilités dans l’intérêt du peuple au nom duquel la justice est rendue, la seule option honorable est de reprendre immédiatement le travail afin de soulager les souffrances de ces nombreuses populations innocentes.
Il a assuré ses collègues magistrats que contrairement à des contrevérités véhiculées à dessein, la bonne foi du gouvernement n’a jamais été mise en cause quant à sa volonté d’honorer ses engagements pris dans le cadre de l’accord intervenu, sanctionné par le procès-verbal de conciliation signé le 09 février 2017.
S’agissant du point suspens, portant sur la révision de la grille salariale qui nécessite la relecture du statut de la magistrature par l’Assemblée nationale, le dialogue n’a jamais été rompu et se poursuivant de façon sereine et responsable, le comité directeur du SAM, sous sa conduite, s’engage à le faire aboutir et tant d’autres au mieux des intérêts du corps et du bien-être de ses membres.
Pour terminer, il dira que c’est le lieu de rappeler que le SAM, à l’instar des autres associations membres de l’UIM, est un syndicat professionnel de magistrats responsables, attachés à l’honneur, tenus de défendre le principe de l’indépendance de la magistrature en se conduisant en tout lieu et en toute circonstance en dignes et loyaux magistrats.