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Favoritisme et clientélisme au ministère de la Culture : La ministre N’Diaye Ramatoulaye sur la sellette
Publié le lundi 1 octobre 2018  |  Mali Horizon
Cérémonie
© aBamako.com par mouhamar
Cérémonie d`ouverture de la première édition du Festi` Bazin
Bamako, le 04 Septembre 2014 au Palais des sports. Madame le ministre de la culture, Ndiaye Ramatoulaye Diallo a présidé ce jeudi, la cérémonie d` ouverture de la première édition du festival de Bazin (FESTI`BAZIN) qui se tient du 04 au 06 Septembre 2014.
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Le plan de carrière des administrateurs culturels ainsi que celui des techniciens des arts et de la culture est bafoué depuis longtemps au Mali. C’est pourquoi les collectifs des administrateurs des arts et de la culture interpellent et accusent les responsables du département de la culture d’être les premiers auteurs de cette situation. Pour manque de volonté politique afin de valoriser le secteur.

Point besoin de rappeler que le Mali est, par excellence, un pays qui dispose d’énormes potentialités culturelles et artistiques. Cette richesse culturelle a besoin d’une véritable politique culturelle pour sa bonne exploitation et aussi des ressources humaines qualifiées pour sa valorisation et sa promotion afin de créer une véritable économie de la culture. Mais tel n’est pas le cas, malgré la bonne volonté des plus hautes autorités pour faire du domaine culturel un secteur porteur et attractif. C’est ainsi que les directions régionales de la culture, qui constituent la locomotive et le levier des arts, souffrent à tous les niveaux d’un manque chronique de matériels adéquats, un manque criard de formation continue pour le personnel, des nominations anarchiques avec des relents de favoritisme de personnels non qualifiés dans le domaine, etc.

C’est à ce titre que le cas de Gao, la cité des Askia, retient l’attention ces jours-ci avec des situations déplorables. Comme celle de Raphaël Kamaté, victime d’une injustice dans l’exercice de ses fonctions.

Kamaté est un administrateur des arts et de la culture servant à la Direction régionale de la culture de Gao. Avec sa formation en histoire et archéologie, depuis sa mutation à Gao, ce jeune cadre a participé, plusieurs fois, aux fouilles archéologiques avec des expatriés, dont des Japonais, sur différents sites de la région. Acteur, metteur en scène et directeur de troupe aux différentes biennales culturelles et artistiques de la région, M. Kamaté a assuré l’intérim du chef de musée pendant 8 mois pour être (comme cela se fait dans la pratique) confirmé dans un domaine qui relève de son profil. Mais curieusement, son mérite échappe à certains responsables obnubilés par le clientélisme. Et sa proposition à être nommé a été rejetée du fait de l’incompétence notoire du Directeur national du patrimoine culturel, Moulaye Coulibaly, et des membres du cabinet du ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Elle-même connue pour, dit-on, ses nominations et promotions basées sur le favoritisme et le clientélisme…(nous y reviendrons).
Ainsi, le choix a été plutôt porté sur un enseignant du premier cycle, et ceci, sur proposition du président du Conseil régional de Gao. Alors que, conformément à la loi N. 82-95/ AN-RM portant statut particulier des fonctionnaires du cadre des arts et de la culture, à son chapitre II article 2, les fonctionnaires du corps des arts et de la culture ont vocation à assumer au niveau de la conception tous travaux archivistiques, bibliothéconomiques, documentaires et muséologiques.

A ce titre, ils occupent les emplois de conservateurs. Ils ont également vocation à assumer les responsabilités relatives à la conservation, à la mise en valeur et à l’exploitation du patrimoine artistique et culturel, notamment dans les domaines de la musique, du dessin, de la peinture et des métiers d’art. Ils peuvent, en outre, être chargés à titre exclusif ou subsidiaire de dispenser dans les établissements de formation spécialisée des enseignements correspondant à la spécialité. L’on se demande alors ce qu’un enseignant du premier cycle a à faire dans ce domaine spécifique bien défini par les textes. Cette situation et d’autres cas ailleurs ont mis le collectif des administrateurs des arts et de la culture dans tous ses états. Ils sont actuellement très remontés contre la ministre, accusée de tous les noms d’oiseaux. Ils menacent de faire interpeller la ministre devant qui de droit.

Par ailleurs, l’on signale que les administrateurs culturels, les artistes et comédiens sont oubliés dans le système des promotions nominations…

Affaire à suivre. Baba Djilla SOW

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