Activement recherché par la Brigade de la gendarmerie de Baguinéda, l’héritier du richissime pétrolier est si invisible qu’il passe pour un fantôme, même si d’aucuns doutent de la bonne foi des limiers mis à ses trousses. Toujours dans la nature, il nous revient toutefois, de source judiciaire, qu’un mandat d’arrêt et d’amener a été délivré par le juge Ouattara du Tribunal de la commune VI de Bamako, à l’encontre de Idrissa Traoré soupçonné des faits d’escroquerie pour plus d’une centaine de millions de nos francs. Et c’est le Commissaire du 13e Arrondissement qui a reçu l’ordre de l’arrêter et de l’amener
Les faits
En novembre 2017, dans le cadre de la confiance totale, Checkna Demba, le président des supporteurs des Aigles du Mali, qui est aussi un opérateur économique, a acquis des titres fonciers avec un certain Tidiane Daff. Lequel les tient lui-même de M. Idrissa Traoré. Cependant, malgré le paiement de la totalité du prix convenu, le vendeur Idrissa Traoré a gardé par-devers lui les originaux desdits titres. C’est à la suite d’une action en justice intentée par M. Daff contre lui que l’intéressé, après avoir reconnu les faits, a préféré s’engager à restituer la somme perçue au compte des titres au lieu de les rendre.
Et malgré l’implication de son père, le richissime opérateur économique San Zou, il continue de confisquer lesdits titres. Pour éviter à son fils un destin de détenu, le pétrolier, selon nos sources, s’est personnellement engagé à rembourser la somme versée par Tidiane Daff dans le cadre du deal. Sauf que M. Daff n’est plus propriétaire devant la loi malienne desdits titres, pour les avoir rétrocédés au sieur Cheichna Demba pour la somme 130 million de nos francs. Lequel a d’ailleurs adressé une demande de prénotation sur les deux titres au Directeur national des domaines et du cadastre. Objectif : faire obstacle à toute opération juridique concernant les titres sans son accord – et pour quelque fin que ça soit – jusqu’à ce qu’il en soit autrement décidé.
Recoupement fait, il nous revient que Idrissa Traoré a osé passer outre cet acte de prénotation et procédé au morcèlement des deux titres fonciers n° 76241 et 76242, dont il n’était plus le propriétaire. Et pour y arriver, il a mis les titres au nom de la société de promotion immobilière au Mali (SOPRIMA) afin de distraire diverses parcelles de terrain au profit toujours de ladite société.
Le nouveau ministre de l’Habitat et l’Urbanisme, Mohamed Moustapha Sidibé, est interpellé afin que cesse cette violation flagrante des lois de la république. Et pour cause, une seule personne, aussi riche soit-elle, ne saurait se soustraire à la justice. Rapproché par nos soins, la victime du richissime homme d’affaire réclame d’être mis dans ses droits, à travers une annulation des titres issus du morcellement des deux titres fonciers n° 76241 et 76242, d’une superficie globale de 8h50a sise à Kabala-Koro.