Depuis le 23 mai 2013, l’icône de la musique africaine, Tiken jah Fakoly, est citoyen du monde. En effet, les Fondations Emmaüs, Utopie et Danielle Mitterrand lui ont décerné le passeport de citoyenneté universelle, au siège de l’UNESCO à Paris. Porté sur les fonts baptismaux, le passeport est décerné aux personnes qui se sont distinguées dans leur combat en faveur de la paix. L’artiste ivoirien a présenté son sésame à la presse, le mardi 11 juin 2013 dans son espace Culturel, Radio Libre.
A ce jour, le précieux sésame a été décerné à une trentaine de personnalités à travers le monde, dont deux africains. Il s’agit de l’ancien président béninois, aujourd’hui Médiateur de la République de son Etat, Albert Tévéodjéré, et l’artiste ivoirien, Seydou Doumbia, alias Tiken Jah Fakoly. Avec ce passeport de citoyenneté universelle, les bénéficiaires pourront voyager partout dans le monde sans visa.
Tiken Jah Fakoly a expliqué que les négociations sont en cour pour que tous les pays puissent l’accepter. Par ailleurs, Il espère que toute la jeunesse africaine puisse avoir ce sésame, afin de voyager librement sans contrainte.
Tiken troque le micro contre la houe
Du studio de musique au champ, l’icône de la musique africaine a allégrement franchi un grand pas. Depuis un certain temps, Tiken Jah Fakoly développe un projet agricole. Ce projet se veut un début de solution à la crise alimentaire qui sévit en Afrique. Pour lui, c’est un paradoxe, l’Afrique a l’eau, la terre et le soleil, l’artiste se demande de quoi fait-on cette richesse naturelle. Il pense qu’il est temps de mobiliser les jeunes à retourner vers la terre, qui ne ment pas. Le cultivateur-chanteur, va commencer son projet avec un champ de 15 hectares dans son village natal, situé à Gbéléban, au nord-ouest de la Côte d’Ivoire, à 850 km d’Abidjan.
Message à la jeunesse
Tiken Jah Fakoly a terminé la conférence de presse par un message à l’endroit de la jeunesse malienne, à quelques semaines de la présidentielle de juillet 2013. Il a invité cette couche importante à éviter les querelles gratuites entre elle, pour défendre tel ou tel candidat au scrutin présidentiel. Il exhorte la jeunesse à se focaliser sur les projets de société des candidats et faire un vote utile. Tout en s’assurant que le candidat a la capacité de l’exécuter.