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Grève illimitée des magistrats: ‘‘un juge ne doit pas se radicaliser’’
Publié le mardi 2 octobre 2018  |  Info Matin
Cheick
© Autre presse par DR
Cheick Mohamed Chérif Koné
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Au nom des membres de l’Union internationale des magistrats (UIM), le président Cheick Mohamed Chérif KONE a fait une déclaration, le samedi dernier, à la Maison de la presse, pour se désolidariser de la grève illimitée de certains magistrats. En cours depuis des semaines, ce mouvement de cessation de travail est non conforme aux valeurs du juge et a « débordé le cadre du supportable », a estimé M. KONE.

Farouchement opposé au mot d’ordre de grève illimitée de certains magistrats enclenchée depuis quelques semaines, le président de l’Union internationale des magistrats (UIM), également le président du Syndicat autonome de la magistrature (SAM), est sorti de son silence. Dans une déclaration lue devant la presse, le samedi dernier, le magistrat Cheick Mohamed Chérif KONE prend ses distances avec les grévistes. Selon lui, le mouvement ne saurait engager l’UIM qui se réserve de tout commentaire ou d’en apprécier le caractère.
« Pour l’UIM, une grève de magistrats doit nécessairement s’exercer dans le respect strict de la loi, des mesures pertinentes tendant à préserver l’ordre public républicain, et des libertés et droits des citoyens », a expliqué M. KONE.
Contrairement à ce principe cher au magistrat, certains juges continuent de se mettre en dehors de la loi en encourageant un mouvement de grève qui ignore les droits des citoyens. «Un juge ne doit pas se radicaliser dans la violation des droits des citoyens», a déclaré le président de l’UIM. Selon M. KONE, en aucun moment l’UIM ne saurait cautionner leur violation sous quelques forme ou manifestation que ce soit. « Il y a aucun justificatif pour soutenir cette grève », a fait savoir le conférencier, tout en estimant que les désagréments occasionnés par ce débrayage illimité ont « débordé le cadre du supportable », pour avoir mis la République en difficulté et plongé le citoyen dans le désarroi, la désolation et le désespoir.
Il a également déploré que les libertés et droits fondamentaux dont le pouvoir judiciaire est garant « semblent avoir gravement été mis en cause du fait de quelques magistrats très peu soucieux des valeurs et vertus de l’humilité, de la modération et du respect de l’autre ».
« Le syndicat autonome de la magistrature n’a pas droit de s’écarter des vertus de la magistrature. Le serment de la magistrature est lourd de conséquences. Les juges doivent se comporter en digne et loyale personne. Ce auquel nous assistons n’est pas le travail d’un juge », a-t-il regretté.
Malgré cette situation déplorable, M. KONE a estimé qu’il y a toujours de l’espoir de résoudre le problème avec le dialogue. Car, il ne doute pas de la volonté et de l’engagement du gouvernement à respecter l’accord sanctionné par le procès-verbal de conciliation signé le 09 février 2017. Pour preuve, il a informé que le gouvernement a respecté presque tous ses engagements en augmentant notamment les primes de judicature, de monture et de logement. Il reste le point de revendication relatif à la révision de la grille salariale qui nécessite la relecture du Statut de la magistrature par l’Assemblée nationale. « Ils savent tous que la mise en œuvre de ce point ne dépend pas de la seule volonté du gouvernement », a relevé le président du SAM, ajoutant que ces considérations doivent appeler chaque militante et militant du SAM à prendre ses responsabilités dans l’intérêt du peuple au nom duquel la justice est rendue.
En plus des membres du SAM, il a appelé les membres de l’autre syndicat de magistrats à se ressaisir en mettant fin à cette grève « afin de soulager les souffrances de ces nombreuses populations innocentes ».

Par Sikou BAH

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