Le président a été humilié pour certains, dans les événements de contestation contre IBK aux USA, pour d’autres, il le mérite. Pour les premiers «Le shame on event» a humilié le Mali et le peuple malien en entier, pour eux, IBK mal élu ou pas, il a la reconnaissance de la communauté internationale et la réalité du pouvoir, donc il doit être respecté, car étant le représentant officiel de la nation. C’est solide comme argumentaire.
Pour les activistes, le pays est dans la honte depuis longtemps, parce que mal géré, corruption à ciel ouvert, manque de sanction ; aussi, trouvent-ils que le président a été élu par bourrage d’urnes, l’intrusion de la Mauritanie dans les affaires intérieures du pays. Ils en ont aussi des argumentaires.
Dans tout ça, qui gagne ?
Car c’est plus facile de regarder dans ce sens que de se demander si quelqu’un perdait. S’il y a gagnants, le nombre doit être minime. Mais les perdants sont presque innombrables. Le Mali avance pour les supporters du régime, le Mali chute pour les activistes. La réalité aujourd’hui est que notre pays fait rire certains dans le monde, il fait pitié à d’autres, ces derniers sont plus nombreux.
Le Mali est au centre de l’Afrique de l’Ouest, donc au centre de tout. Les Maliens sont partout et créent de la richesse, nos terres ne mentent pas, l’eau y est abondante et bonne. La faune et la flore font des envieux. Nous avons juste besoin d’être en paix, être organisée et éduquer notre peuple, pour nous en sortir et retrouver notre fierté et notre dignité.
Le monde actuel avance à pas de géant, regardons dans les pays autour de nous, si nous ne faisons pas attention, leurs fils prendront les places des nôtres chez nous. Nous, politiques, religieux, notables, éducateurs, intellectuels, pensons à cela. Nos intérêts individuels sont éphémères, nos haines nous détruisent.
Je lance un appel de citoyen désemparé à la société civile consciente et désintéressée à prendre ses responsabilités et à faire asseoir les Maliens autour du Mali. Il commence à se faire tard.