Grève de l’Association des promoteurs des écoles privées (APEPM), fermeture de milliers d’écoles, manque d’équipements, le ministre de l’Education nationale Abinou Témé n’a pas réussi son baptême du feu. La rentrée scolaire n’est que partielle.
Disposant de plus de 80% des effectifs du secondaire et général et professionnel, les écoles privées ont démarré la rentrée des classes sur fond de crise : une grève illimitée. Cette semaine qui devrait être consacrée à l’inscription et les cours élémentaires est prise en otage par l’Association des promoteurs des écoles privées (APEPM).
Pour non-paiement des subventions, cette association a décidé d’observer une grève illimitée depuis le lundi 1er octobre 2018. La décision a été prise à la suite d’une réunion tard dans la nuit du dimanche 30 septembre. C’est pourquoi, les classes sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Avec cette grève, ce sont des milliers d’enfants qui seront privés de l’un de leurs droits les plus fondamentaux, c’est-à-dire le droit à l’éducation.
On reproche au ministre de l’Education nationale Abinou Témé de manquer d’entrain pour la satisfaction des points de revendications de l’Association des promoteurs des écoles privées. En plus, s’ajoute un manque criard d’infrastructures et équipements incendiés par les hommes armés. Dans le centre et le nord, par ailleurs, l’acheminement du matériel didactique pose problème.
La reprise des cours dans les écoles qui résistent difficilement aux extrémistes n’est que de forme. Plus d’une centaine d’écoles n’ont rien reçu dans le cercle de Douentza. Vers le Nord du pays, dans la région de Tombouctou, le CAP de Niafunké, la situation est plus grave. À Kidal, c’est une exception. Sur les 71 écoles que compte la région, seulement une était ouverte l’an passé. Environ 150.000 enfants sont déscolarisés ou non-scolarisés du fait de ces fermetures d’écoles.
À l’évidence, le ministre de l’Education nationale Abiné Témé a manqué son baptême du feu.