Conformément au dispositif de la Constitution, les députes se réunissent en deux sessions ordinaires par an et des sessions extraordinaires. C’est dans ce cadre que la 2ème session ordinaire de l’année en cours, la dernière de cette mandature a été ouverte le lundi 1er octobre.
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L’ouverture de cette session d’octobre s’est déroulée dans la salle Modibo Keïta de l’Assemblée nationale, sous la houlette du président de l’Institution, l’honorable Issaka Sidibé, en présence des présidents des Institutions de la République, des membres du gouvernement conduits par le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, des honorables députés dont le chef de file de l’opposition, député élu à Niafunké, Soumaila Cissé. Les diplomates accrédités au Mali et bien d’autres personnalités ont également pris part à cette cérémonie.
Au cours de cette session d’octobre 2018, en plus du budget 2019, 49 autres lois, 26 ratifications d’ordonnance, 21 projets et 2 propositions de loi seront examinées par les députes.
A l’ouverture, le président de l’Hémicycle, l’honorable Issaka Sidibé a non seulement félicité le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga pour sa reconduction à la tête de la primature, mais aussi, l’Honorable Yaya Sangaré, qui vient de rejoindre l’équipe gouvernementale en qualité de ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine.
Le menu de la présente session ordinaire sera naturellement centré sur l’examen et le vote du projet de budget d’Etat 2019 que le Gouvernement a soumis à l’approbation de l’Assemblée Nationale. « Après avoir réussi le premier exercice en « mode programmes » en 2018, il va de soi que le vote du budget 2019 sera pour nous la confirmation de notre aptitude à examiner les lois de finances sur la base de la nouvelle présentation budgétaire dans laquelle le Mali s’est engagé. Celle-ci traduit nettement notre volonté politique forte à aller vers plus de transparence et de rigueur dans la gestion publique », a indiqué le président de l’Assemblée Nationale.
Il a ajouté que l’objectif global recherché est d’instaurer une culture financière nouvelle, plus démocratique, plus efficace et plus efficiente pour protéger l’utilisation de l’argent public. Honorable Issaka Sidibé a fait savoir que toutes les structures recevant des fonds de l’Etat devront désormais rendre compte des résultats de leur gestion, en justifiant clairement leurs dépenses jusqu’a dernier centime. « En prélude à l’examen du budget programmes 2019, nous avons bien apprécié le débat d’orientation budgétaire organisé avec le ministère de l’Economie et des Finances, au mois de juin dernier. L’occasion est bonne pour magnifier les efforts conjugués de l’Assemblée Nationale et du Gouvernement qui ont permis aujourd’hui au Mali d’être classé parmi les 3 premiers pays de l’UEMOA ayant réussi la réforme budgétaire en mode GAR. Je rappelle toutefois que la plupart de ces textes avaient fait l’objet de renvoi lors des sessions précédentes pour des raisons souvent indépendantes de notre volonté », a-t-il rappelé, avant de mettre l’accent sur certaines saisines majeures qui sont entre autres : le projet de loi portant loi d’entente nationale ; les projets de loi portant règlement des budgets d’Etat 2014, 2015 et 2016 ; le projet de loi portant Code des douanes en République du Mali ; le projet de loi portant institution du Régime d’Assurance Maladie Universelle.
«Suite aux tensions sociales et à la situation dramatique qui endeuillaient régulièrement nos compatriotes du centre du pays, singulièrement ceux de la Région de Mopti, nous avions décidé, à la fin de la session d’avril, de créer une commission d’enquête parlementaire. Les résultats de ces investigations que nous attendions avec impatience, auraient dû aider l’Assemblée Nationale à mieux appréhender la conduite à tenir face à cette tragédie. En raison cependant de certaines contraintes découlant principalement des préparatifs de l’élection présidentielle, ladite commission n’a pu effectuer sa mission», a regretté l’Honorable Issaka Sidibé. Selon lui, cette session d’octobre est la toute dernière de leur mandat de député de la 5ème Législature. Pour preuve, dit-il, le pays s’apprête à organiser de nouvelles élections législatives dont les dates ont été fixées respectivement au 25 novembre prochain pour le 1er tour et au 16 décembre pour le 2ème tour.
« De janvier 2014 à ce jour, nous avons exercé, avec responsabilité, toutes les fonctions dévolues à l’Assemblée Nationale du Mali. Sur le plan législatif, nous avons adopté, à la date d’aujourd’hui, 334 lois ; 334 lois régissant quasiment tous les domaines de la vie de notre nation. Pour un pays qui sortait de crise, cela relève tout simplement de l’exploit. Nous avons, en plus, examiné et voté 4 Déclarations de Politique Générale, 2 motions de censure, interpellé 2 fois le Gouvernement, organisé 9 séances de questions d’actualité et 18 séances de questions orales », a rappelé le Président de l’Assemblée Nationale.