Faire comprendre et partager les expériences par rapport à l’enjeu du secteur informel, son l’importance, ses perspectives et surtout la nécessité de syndiquer le secteur informel, tel était l’objectif visé par un atelier de formation, organisé dans le cadre de l’affiliation du Syndicat national des producteurs (SYNAPRO) à l’Union internationale des Travailleurs agroalimentaires (U ITA.
Cet atelier de formation de trois jours a débuté ses travaux ce jeudi 04 octobre 2018 au siège du comité national de la recherche agricole (CNRA) à Darsalam. Les travaux étaient présidés par le secrétaire général du SYNAPRO, M Karim Diarra dit Togola, en présence de plusieurs participants, dont Bréhima Bouaré, représentant du projet 60325 au Mali, Yaya Mallé, président des transformateurs au Mali, Amadou Samaké, formateur , ILO Diall, Assistant de formateur, ainsi que plusieurs représentants des démembrements du ministère de l’agriculture ainsi que des transformatrices, etc.
Le thème de ce atelier portait sur : « syndicalisation du secteur informel ; enjeu-importance et perspectives ».
En introduction, Karim Diarra dit Togola, le secrétaire général du syndicat nationale de la production, a fait savoir que cet atelier de formation concerne des responsables syndicaux et des acteurs de la transformation du secteur informel de l’agroalimentaire du Mali. Le secrétaire général du SYNAPRO a expliqué que son mouvement syndical est aujourd’hui le seul syndicat affilié à l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture (UITA) dont le siège se trouve à Genève. Selon M Diarra, l’UITA a plusieurs projets d’éducation syndicale en Afrique francophone, à travers le projet 60325 qui est piloté par leur camarade Mme Soumaré Aissata Camara. Selon lui, ces projets évoluent en termes d’activité de renforcement de capacité des acteurs du secteur informel et des responsables syndicaux. Karim Diarra estime qu’il est très important aujourd’hui que le secteur informel ait un bon encadrement au niveau associatif et surtout syndical. Le secrétaire général du SYNAPRO a fait savoir que le secteur informel crée plus, en termes d’employabilité dans le pays, mais qu’il semble un milieu délaissé. A chaque fois qu’on parle du problème des travailleurs, le secrétaire général du SYNAPRO fait remarquer que les syndicats interviennent toujours entre l’employeur et l’employé. Selon Karim DIARRA allias Togola, les travailleurs pris individuellement ont du mal à résoudre leur problème par rapport à ceux qui évoluent dans un cadre bien structuré. Pour lui, le syndicalisme permet aux travailleurs du secteur informel d’avoir assez de chance pour bénéficier des opportunités et plus de capacité pour faire face à leurs activités et, partant de promouvoir leurs emplois dans les entreprises.
Ce projet, qui fait l’objet du présent atelier de formation, va donc permettre, à ceux qui évoluent dans le secteur informel, de pouvoir mieux faire face, pour résoudre les problèmes liés à leur secteur. Ainsi, , le secrétaire général du syndicat de la production rappelle que le SYNAPRO bénéficient de plusieurs projets à travers l’Union Internationale des travailleurs agroalimentaires. Selon le secrétaire général du SYNAPRO, plusieurs thèmes ont été débattus, relatifs à la santé et la sécurité et la violence faites aux travailleurs entre autres, lors de la journée commémorative de l’UITA avant ce séminaire. Le SYNAPRO fonctionne en respectant un plan d’action annuel qui est élaboré dans le cadre de cette affiliation à l’UITA. Ce plan annuel dégage des activités avec des périodes d’exécution précises et des budgets bien ficelés, a expliqué Karim Diarra et à la fin de chaque année, une évaluation est effectuée, entre les différents pays membres affiliés et l’UITA, sur les activités qui ont été exécutés au cours de l’année, en suivant le plan d’action qui a été élaboré en début d’année.
Pour sa part, Mme Soumaré Aissata Camara, membre de l’UITA s’est appesantie sur la violence faite aux Aides ménagères en Afrique particulièrement. Dans ses propos, il ressort qu’on ne peut rien faire sans ces travailleuses domestiques. Elle a fait savoir que ces personnes sont maltraitées au vu et au su des acteurs et défenseurs des droits de l’homme. On ne peut même pas partir au bureau à l’insu de ces travailleurs et travailleuses domestiques, mais malgré cela, ils sont ignorés dans les familles. Pour Mme Soumaré, il est temps de les considérer comme des travailleurs au même titre que tous les autres travailleurs du monde. Enfin, Mme Soumaré a sollicité le gouvernement du pays pour faciliter la tâche en ratifiant la convention 789.
Signalons que les thèmes concernant l’économie informelle, la violation des droits humains et syndicaux ; la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle et l’extension de l’assurance maladie ; quelle place pour les travailleurs de l’économie informelle entre autres ont été détaillés par Amadou Samaké, le formateur.