Sept (7) Pistolets Mitrailleurs (PM), un Pistolet Automatique (PM) de marque russe, sept (7) chargeurs dont deux (2) garnies et un sac contenant 399 balles d’une valeur totale de 4.590. 000 FCFA ont été saisis par les éléments du Commissaire principal Ibrahima Soma Keïta du 3ème arrondissement au domicile de Djibril Omoroguey, un revendeur de cartes de recharge domicilié à Boulkassoumbougou, non loin de l’hôtel Mistral, en commune I du District de Bamako. C’était le lundi 1er octobre dernier aux environs de 22 heures.
En effet, il était environ 22 heures lorsque le commissariat de police du 3ème arrondissement, à travers son réseau d’indicateurs, a été informé qu’un individu domicilié à Boulkassoumbougou, détenait des armes de guerre chez lui. En canalisant cette information avec professionnalisme, le Commissaire principal Ibrahima Soma Keïta a aussitôt instruit à ses éléments de la brigade de recherches de se rendre sur les lieux afin d’identifier le domicile du présumé détenteur de ces armes qui logerait non loin de l’hôtel Mistral, ex-Montana.
N’étant pas à son domicile, une recherche minutieuse a permis de mettre la main sur lui dans un bar dans les environnants. Il s’agit de Djibril Omoroguey, la trentaine révolue, revendeurs de cartes de recharge à la devanture de l’hôtel Mistral. Il est natif du village de Nènè dans le cercle de Koro. Interpellé, il a été conduit au commissariat pour des interrogatoires poussés lors desquels, il a reconnu qu’il détient effectivement ces armes bien cachées chez lui comme indiqué par l’informateur. Une perquisition à son domicile a donc permis de découvrir Sept (7) Pistolets Mitrailleurs (PM), sept (7) chargeurs dont deux (2) garnies, un (1) Pistolet Automatique (PA) de marque russe et un sac contenant de 399 balles. Le tout, d’une valeur de 4.590.000 FCFA.
«J’ai eu ces armes par l’intermédiaire d’un certain Blo alias Felas qui loge à Sangarébougou. J’ai dépensé 600.000 FCFA par PM, 90.000 FCFA pour le PA et pour les minutions, 300.000 FCFA», a déclaré Djibril Omoroguey lors de son interrogatoire.
Il a avoué à la police que ces armes devraient être envoyées dans son village natal qui, selon lui, subit des attaques meurtrières. Mais aussi, que les sommes d’argent qui lui ont permis d’acheter ces armes ont été collectées auprès des populations dudit village qui auraient cotisé pour la création d’un groupe d’auto-défense afin de faire face aux attaques dont elles sont victimes tout le temps de la part des bandits armés.
« C’est ma première fois de faire ce genre de choses, mon village est devenu la proie des agresseurs, j’ai perdu mon grand frère, le frère de mon papa aussi a perdu la vie. Nos parents souffrent énormément là-bas, leurs vies sont menacées. Ce sont les mêmes armes qu’ils détiennent et dont ils se servent pour faire du mal aux gens », a-t-il ajouté.
Cette information sonne donc comme une alerte, car malgré l’interdiction du port d’armes dans cette localité par les autorités et la signature d’un accord de paix entre les responsables des communautés en conflit au Centre du pays en fin d’août, les attaques meurtrières continuent. Mieux, cette opération a eu lieu un jour avant la cérémonie officielle pour le cessez-le-feu entre les deux communautés en conflit le mardi 2 octobre en présence du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga.
À noter que le nommé Blo alias ‘‘Felas’‘ est connu dans les archives de la police et il est activement recherché par les hommes du 3ème arrondissement qui ont juré de veiller à la sécurité et à la protection des populations et de leurs biens.