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Diaspora: le HCME dénonce l’imposture du CSDM
Publié le vendredi 5 octobre 2018  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par momo
Conférence de presse de HCME
Bamako, le 20 aout 2015 Habib Sylla a animé une conférence de presse sur l’élection du HCME au Radisson
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Le lundi 1er octobre 2018, le Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), a transmis un « Mémorandum sur la représentation des Maliens établis à l’extérieur au sein des institutions de la république », au nouveau ministre en charge des Maliens de l’extérieur, Yaya SANGARE. Les raisons de cette démarche étaient ce jeudi 4 octobre 2018 au cœur des échanges entre les hommes de médias et le président du HCME, Habib SYLLA, au siège de l’institution à la Citée UNICEF.

Cette conférence de presse avait pour but de lever toute équivoque sur la position du HCME relativement à la représentation des Maliens de l’extérieur à l’Assemblée nationale du Mali.
Au cours des échanges, il a dénoncé l’attitude de certaines organisations de la diaspora, qu’il qualifie d’imposture qui sont en train de faire de cette question de représentation des Maliens de l’extérieur, leur cheval de bataille. C’est pourquoi il a profité de l’occasion pour rappeler que la représentation des Maliens de l’extérieur à l’hémicycle a toujours été la préoccupation du HCME, depuis sa création en 1991. Aussi, M. SYLLA a rappelé que ses prédécesseurs à la tête de l’organisation se sont tous battus pour que nos compatriotes de la diaspora soient représentés à l’Assemblée nationale.
Il a fait savoir que même les pays qui se sont inspirés des textes du Mali pour mettre en place une organisation similaire du HCME ont des représentants de l’extérieur à l’Assemblée. Pour lui, il est temps que le Mali corrige ce manquement pour donner la chance aux compatriotes de l’extérieur d’avoir leurs représentants à l’Hémicycle.
Pour le conférencier, la non-effectivité de cette représentation de la diaspora malienne à l’hémicycle était due à une mauvaise interprétation des textes.
« Nous avons toujours fait en sorte que ce manquement soit corrigé. Malheureusement, l’on avait pensé que c’était lié à la révision constitutionnelle. Après avoir bien fouillé la Constitution, nous nous sommes rendu compte qu’il y a une possibilité de corriger ce manquement avec une loi organique. Il est temps de combler ce déficit pour nous permettre de défendre nos intérêts au niveau de l’Assemblée nationale », a indiqué le président du HCME.
Pour ce faire, il s’agit, selon président du HCME, de procéder aujourd’hui à la relecture de la loi organique fixant le nombre des membres de l’Assemblée nationale, leurs indemnités, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités de 2002.
« À l’évidence, aucune disposition n’interdit ou n’empêche l’élection des députés élus par les Maliens établis à l’extérieur ; toutes les entraves sont liées aux dispositions des lois organiques », a-t-il tranché.
Habib SYLLA a informé que dans le mémorandum remis au ministre des Maliens de l’extérieur qu’il est aussi question de l’augmentation du nombre des représentants des Maliens de l’extérieur au Conseil économique, social et culturel et au Haut conseil des collectivités.
Et cela, au regard l’importance de cette communauté estimée entre 4 et 5 millions de personnes et de l’apport inestimable de nos compatriotes de l’Extérieur à l’économie nationale. Pour preuve, Habib SYLLA a indiqué que cette contribution des Maliens de l’extérieur se chiffre à plus de 400 milliards de FCFA par an. En 2012, a-t-il également rappelé, les Maliens de l’extérieur ont contribué à hauteur d’un milliard de FCFA à l’effort de guerre.
« La protection des droits et intérêts Maliens de l’extérieur reste au centre des préoccupations du HCME », a-t-il dit.
Alors que le combat est mené de manière méthodique et structurée par le HCME, le président de l’institution, Habib SYLLA, regrette de constater que certaines organisations qui se revendiquent des Maliens de l’extérieur ont tendance à récupérer cette question pour se faire une nouvelle santé aux yeux de l’opinion nationale.
« Il y a des situationnistes, des charognards qui veulent profiter de chaque occasion pour se faire valoir », a-t-il critiqué.
Sans faire directement allusion au Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), M. SYLLA a dit : « Nous n’avons pas demandé les élections, mais de modifier la loi organique fixant le nombre des membres de l’Assemblée nationale ». Avant de conclure : « Au HCME, nous sommes organisés et disciplinés ».

Par Abdoulaye OUATTARA
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