Les attaques terroristes sont de plus en plus fréquentes au Burkina Faso. Durant ces dernières années, elles ont fait près de 120 morts. La majeure partie de ces attaques s’est déroulée à l’Est du pays, près de la frontière avec le Mali. Au même moment, le G5 sahel, qui est censé assurer la sécurité transfrontalière, connaît toujours des difficultés de financement.
La dernière attaque terroriste date du vendredi passé dans l’Est du pays. Dans la localité de Sollé située à quelques kilomètres de la frontière avec le Mali, un véhicule des forces de l’ordre et de sécurité burkinabé est tombé dans une embuscade. Bilan de l’attaque : six morts et cinq blessés dans les rangs de la police burkinabè.
Toujours près de la frontière Mali-Burkina, en fin août, deux policiers du commissariat de la localité de Sollé, étaient tombés dans une embuscade. En mi-septembre 2018, une double attaque terroriste perpétrée contre des populations civiles, toujours dans la région Est du pays, ont fait huit personnes tuées. Mi-août, sept membres des forces de l'ordre burkinabé ont été tués dans l'explosion d'un engin artisanal, quinze jours après la mort de six personnes dans des circonstances similaires dans la même région de l'Est.
Selon les autorités burkinabé, les attaques terroristes ont fait plus de 100 tués, dont des militaires et des civils durant ces trois dernières années.
Ces attaques interviennent pendant que la force conjointe antiterroriste du G5 sahel peine à être opérationnelle. Malgré des promesses de financement, les 420 millions d'euros nécessaires pour les opérations de cette force ne sont toujours pas disponibles.
Pour certains analystes, les groupes terroristes veulent démontrer « l'inefficacité du mécanisme ». Ils pensent que les États du sahel doivent se coordonner et rassembler leurs propres troupes pour freiner la mobilité des terroristes.