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Affaire Michel Tomi : L’honneur d’IBK sain et sauf
Publié le lundi 8 octobre 2018  |  Le 22 Septembre
L`homme
© Autre presse par DR
L`homme d`affaire Michel Tomi, dans son bureau gabonais d`une société de course hippiques en 2002.
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Le président Ibrahim Boubacar Keïta a bénéficié d’un non-lieu, suite à une longue enquête judiciaire qui a duré 5 ans, laquelle n’a pu rien retenir comme charge contre lui. En 2013, une enquête avait été lancée à la demande de Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, pour faire tomber la Françafrique, « Michel Tomi, le parrain des parrains ».

Le journal français, Le Monde, dans un article publié le 28 mars, intitulé : « Les juges sur la piste du parrain des parrains français » cite l’homme d’affaires corse, Michel Tomi, soupçonné de « blanchiment aggravé en bande organisée », « abus de biens sociaux, faux en écriture privée ». Le « prestigieux » journal fait savoir que ce richissime français, à la tête du groupe industriel Kabi, est un ami d’IBK. Il tente, à travers des démonstrations mensongères, de ternir l’image d’IBK et à mettre en doute sa probité.

A l’époque, votre fidèle serviteur s’était insurgé contre cette campagne de diffamation, en s’interrogeant en ces termes : « Qui veut salir d’IBK ? ». Toutes les contre-vérités écrites sur IBK ont été battues en brèche, notamment, la date erronée à laquelle IBK aurait reçu les cadeaux de Tomi, l’avion Afrijet qui transportait gracieusement IBK, alors que des factures en bonne et due forme existent, le déplacement imaginaire d’IBK à Marseille, en marge d’un sommet africain en 2013, pris en charge par le même Tomi, la sécurité d’IBK assurée par celui-ci…

Voilà des balivernes sur lesquelles le confrère parisien s’était basé pour tenter de salir IBK, fraichement élu, pour le distraire et l’empêcher de se concentrer sur le dossier du nord du Mali, sur lequel il avait de profondes divergences avec Paris.

A l’époque, certains avaient applaudi et poussé un ouf de soulagement. Au nombre de ceux-ci, il y avait un certain Soumaila Cissé, qui, selon le journal, Le Républicain, dont le fondateur n’est autre que Tiébilé Dramé, son compagnon de circonstance, fut le premier à s’exclamer, en ces termes : « L’on m’accuse de détournement, ce n’est pas de moi qu’on parle dans Le Monde ». Par ce procédé, Soumi jetait l’anathème sur IBK, il s’était déculpabilisé (suite à son accusation par la presse sénégalaise de détournement de forages lorsqu’il était à l’UEMOA) pour indexer un coupable, celui cité par Le Monde.

Cette attitude de Soumaila Cissé, nous l’avions dénoncée parce qu’auparavant, nous étions de ceux qui ont défendu Soumi contre la presse sénégalaise, parce que nous étions convaincus que Soumi ne pouvait pas se prêter à tels comportements et le fait d’accuser une personnalité par presse interposée est loin d’être un argument de culpabilité ou de condamnation. Le cas de Soumi, lui-même, accusé de détournement dans l’affaire de la Cité administrative, des forages de l’UEMOA, en est la preuve concrète. Celui de Tiébilé Dramé, accusé de détournements, d’abus de biens sociaux, (au moment où il présidait la Commission d’organisation du Sommet France-Afrique tenu à Bamako) à travers le rapport du contrôle des services publics, avant de bénéficier d’un non-lieu de la justice, est aussi un autre exemple.

Les opposants avaient applaudi, oubliant que c’est le chef d’Etat du Mali, qui a été mis en cause par un journal en mission.

Le temps est le meilleur allié de l’homme, a-t-on l’habitude de dire, celui-ci s’est rallié du côté de la vérité. Celle-ci se trouve dans le camp d’IBK, gaillardement blanchi par la justice française, une justice non complaisante comme d’autres, spécialisée dans les arrangements.

Le président malien a bénéficié d’un non-lieu, suite à une longue enquête judiciaire qui a duré 5 ans, laquelle n’a pu rien retenir comme charge contre IBK. Michel Tomi, plusieurs fois interrogé, avec insistance, a invariablement répondu, selon le journal l’OBS : « il n’a jamais été question de faits de corruption passive ou active entre nous » ou encore « si j’ai pu faire un jour un cadeau à M. Keita, c’est à titre de frère et pas pour l’enrichir.

Selon le même journal, l’enquête n’a pu démontrer l’existence de commissions touchées par Tomi, en échange de ses largesses envers IBK. En clair, l’honneur d’IBK reste saint et sauf.

El Hadj Chahana Takiou
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