C’est à l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), structure habilitée à délivrer les autorisations de survol et d’atterrissage sur le sol malien, que le ministre des Transports, Soumana Mory Coulibaly, a entamé sa visite du vendredi dernier. Il s’est rendu dans les directions et services clés de cette structure, avant de rencontrer les travailleurs à la salle de conférence.
Après avoir réitéré sa «disponibilité à accompagner le ministre pour la réussite de sa lourde et exaltante mission, le directeur général de l’ANAC a présenté sa structure et les missions à elles assignées. L’ANAC, a rappelé Oumar Mamadou Ba, est chargée de la régulation et de la règlementation de l’activité aéronautique au Mali. A ce titre, elle participe à la mise en œuvre de la politique de l’Etat en matière d’aviation civile.
Une mission complexe à laquelle doit faire face la direction de l’ANAC. «Nous avons conscience que les défis à relever sont principalement la réussite des audits sécurité et sûreté à venir; le maintien des compétences; la création d’une nouvelle compagnie ; la reprise progressive des activités dans le septentrion; la préservation du domaine aéroportuaire sérieusement agressé; la cessation des déversements d’ordures dans la zone aéroportuaire, occasionnant régulièrement des ingestions de corps étrangers dans les réacteurs des avions», a détaillé Oumar Mamadou Ba. Il a ajouté que l’ANAC compte 92 agents dont 24 femmes.
Le ministre des Transports s’est ensuite rendu à l’Assistance aéroportuaire du Mali (ASAM).
«Nous avons traité l’an dernier 950.000 passagers qui ont fréquenté le Mali dont 850.000 sur Bamako, assisté plus de 30.200 vols, transporté 15.000 tonnes de frets», a révélé Dominique Dreuil, directeur général de l’ASAM, société anonyme malienne créée en 2007. Elle emploie aujourd’hui plus de 750 agents répartis sur les aéroports de Bamako, Kayes, Mopti, Tombouctou et Gao. Le patron d’ASAM a précisé que sa société est constituée à 51 % de capitaux publics et 49 % de privés nationaux. Au terme de cette visite, le ministre des Transports s’est dit satisfait de constater «l’engagement des uns et des autres à faire le meilleur résultat possible» au profit de «ces deux services clés qui travaillent sur la plateforme aéroportuaire».
A titre d’illustration, la direction de l’ANAC entend répondre à toutes les attentes et respecter toutes les normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Regroupement qui a, selon le ministre Coulibaly, classé notre pays au quatrième rang en la matière dans les zones Afrique occidentale et centrale, à la suite d’un audit.
Quant à l’ASAM, elle a partagé l’année dernière, 2 milliards Fcfa de dividendes entre ses actionnaires, contre 200 millions il y a environ 8 ans, a indiqué le ministre des Transports comme pour confirmer la bonne santé financière de cette structure qui traite tous les avions qui se posent au niveau de ces cinq aéroports cités plus haut. Soumana Mory Coulibaly a aussi félicité les deux directions générales pour la forte représentative des jeunes et des femmes au sein de ces structures respectives.
«L’ANAC est constituée de plus de 30 % de jeunes et de plus de 20 % de femmes. L’ASAM, elle, compte 65 % de jeunes», a-t-il dit, en indiquant que cela cadre avec la vision du président de la République qui a dédié ce second mandat à la jeunesse. «Je leur ai dit : « faites des recrutements justes et recruter jeunes pour que la jeunesse puisse travailler », insistera le ministre des Transports, avant de s’engager à explorer toutes les voies de négociations possibles afin d’amener les actionnaires de l’ASAM à se comprendre dans l’intérêt supérieur des travailleurs.