Samedi, à 4 heures du matin, Haguibou Sogodogo, journaliste au Républicain quitte, à moto, Kalabancoro pour le centre-ville. Au niveau de l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP), deux bandits surgissent du feuillage et l’asperge d’un gaz. Sogodogo perd le contrôle de sa moto et tombe. Les deux bandits s’emparent de sa moto et de son ordinateur portable. Ils lui lancent, en enfourchant: «quand tu te relèveras, tu fais le reste de ton trajet à pied».
Le journaliste devrait rejoindre le QG du parti Yèlema où, des confrères l’attendaient pour se rendre à Ségou avec le président du parti Yèlema. Gravement blessé, Sogodogo téléphone à ses confrères qui lui ont conduit au Centre de Santé de Référence du Quartier-Mali.
Selon nos sources, un jeune de Magnambougou, a été abattu, jeudi dernier, à la même heure et dans la même zone ; c’est-à-dire, à quelques mètres de l’hôtel Kempeski, par des bandits. Le jeune en question aurait reçu un coup de machette à la nuque. Les bandits ont emporté sa moto. Mais le jeune homme n’a pas survécu à ses blessures.
Ces attaques prouvent à suffisance que l’insécurité est légion à Bamako. Avec l’état d’urgence, on constate, curieusement, l’absence des forces de sécurité sur les grandes artères de notre capitale. C’est la preuve que de l’Etat a du mal à assurer la sécurité des Maliens et de leurs biens. Sinon, comment comprendre que les deux attaques se fassent à quelques encablures de la brigade fluviale de la gendarmerie.
Les autorités doivent prendre des mesures urgentes pour mettre ces bandits hors d’état de nuire.