Dans un communiqué en date du dimanche 7 octobre, dont nous avons reçu copie, les syndicats de magistrats du Burkina Faso apportent leur plein soutien aux syndicats frères du Mali et les assurent de leur parfaite disponibilité là où ils pourront être d’un certain appui. « Les syndicats de magistrats du Burkina Faso restent convaincus qu’à ce tournant historique pour la justice malienne, chaque magistrat malien saura, quel que soit le poste qu’il occupe, se hisser à la hauteur des enjeux », lit-on dans le communiqué.
Selon les magistrats du Burkina Faso, la manière dont la justice et ses acteurs sont traités dans un pays renseigne à suffisance, et au-delà des éventuelles professions de foi, sur l’attachement réel ou non de ses gouvernants à l’Etat de droit. Les magistrats du Burkina Faso disent nourrir « l’espoir qu’il sera compris que la lutte engagée par les magistrats maliens va au-delà d’eux pour intéresser tout le peuple malien ainsi que l’avenir et l’honorabilité de tout le Mali. »
Pour rappel, depuis le lundi 27 août 2018, les deux syndicats de la magistrature au Mali (le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA)) sont en grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national pour la sécurité physique et économique. Les revendications des magistrats maliens sont les suivantes : plus de sécurité dans les juridictions et pour le personnel et une revalorisation salariale.